Trois députés de Haute-Garonne se sont rendus, jeudi 24 mars 2024, à un refuge pour animaux situé à Toulouse. Ils ont souhaité le visiter suite à des accusations de maltraitance mais ont eu beaucoup de mal à y entrer. Les élus ont pu constater l'insalubrité des lieux et ont obtenu la confirmation d'euthanasie sans raisons médicales.
Ce jeudi 28 mars 2024, Anne Stambach-Terrenoir, Hadrien Clouet et François Piquemal, tous 3 députés de Haute-Garonne se sont rendus à l’atpa-spa de Toulouse.
Le refuge pour animaux est visé par une enquête suite aux accusations de ses bénévoles. Plusieurs signalements dénoncent des animaux frappés, privés de soins et euthanasiés illégalement.
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Refus d’accès et intervention policière
Suite à ces accusations, les 3 députés La France Insoumise ont souhaité visiter les locaux, comme la loi le leur permet. Ils se sont rendus au refuge sur les horaires d’ouverture au public mais se sont vus refuser l’accès dans un premier temps. À la demande de la direction, les vigiles ne les ont pas laissés rentrer. Elle a contacté la police.
Visite du refuge ATPA-SPA à #Toulouse
— François Piquemal (@FraPiquemal) March 28, 2024
Suite aux accusations de maltraitance, de sévices sur #animaux et de non respect du droit du travail a l’encontre de la présidence de ce refuge, nous avons rencontré salariés, bénévoles et la direction avec @Anne_Stambach, @HadrienClouet et… pic.twitter.com/u3yM8RpdUG
À force d’insistance et de négociations, les députés ont finalement pu entrer et visiter le refuge. “Nous avons pu visiter les locaux”, relate Anne Stambach-Terrenoir, la députée de Haute-Garonne. “Nous avons constaté que les lieux étaient très, très vétustes avec des bouts de grillages et de ferrailles qui dépassent par endroits et qui pose question quant à la sécurité.” L’élue LFI décrit des installations insalubres avec de l’eau croupie au sol et une chatterie installée dans des algecos depuis 7 ans.
Visite du refuge ATPA-SPA à #Toulouse
— François Piquemal (@FraPiquemal) March 28, 2024
Suite aux accusations de maltraitance, de sévices sur #animaux et de non respect du droit du travail a l’encontre de la présidence de ce refuge, nous avons rencontré salariés, bénévoles et la direction avec @Anne_Stambach, @HadrienClouet et… pic.twitter.com/u3yM8RpdUG
Confirmation d’euthanasies illégales
Les parlementaires ont également pu s’entretenir avec le directeur et son adjointe qui ont confirmé des euthanasies illégales. “Ils nous ont confirmé qu’il y avait des euthanasies réalisées pour libérer de la place”, confirme Anne Stambach-Terrenoir. “Là ça pose question, parce que ça veut dire qu’il y a potentiellement eu des animaux euthanasiés alors que sur le plan de la santé, il n’y avait aucune raison qu’ils le soient.”
Les salariés ont confirmé ces euthanasies, précisant qu’elles ne respectaient pas les règles sanitaires. Certaines étaient réalisées à même le sol, devant d’autres animaux et sans utiliser les produits appropriés.
Sous contrat avec la mairie de Toulouse
Le refuge est sous contrat avec la mairie de Toulouse puisqu’elle accueille les animaux de fourrière. Les parlementaires ont d’ailleurs écrit à la municipalité pour demander si cette dernière était au courant des agissements de l’association.
Le refuge, bien qu’il utilise le nom de SPA, ne fait pas partie des structures de l’Association de Protection des Animaux.