Maltraitance animale, refuge mis en cause pour euthanasies illégales et actes de cruauté, la polémique enfle et prend une tournure politique

Le refuge ATPA-SPA de Toulouse (Haute-Garonne) se retrouve aux coeur d'une affaire d'accusations de maltraitance et d'euthanasies illégales sur les animaux. Il sert également de fourrière pour la mairie de Toulouse. La mairie confirme n'avoir reçu aucun signalement. L'opposition exige des explications.

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Le refuge pour animaux ATPA-SPA de Toulouse (Haute-Garonne) est toujours un peu dans l'oeil du cyclone. Samedi 16 mars, bénévoles et salariés du refuge pour animaux (refuge qui n'est pas affilié au réseau national de la SPA) se sont rassemblés devant le site afin de dénoncer des actes de maltraitance sur des chiens et des euthanasies illégales. Et la polémique prend une tournure politique. 

Une lettre adressée à Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse

Les députés de la France Insoumise de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, François Piquemal et Hadrien Clouet, ainsi que la conseillère municipale Agathe Roby ont adressé justement un courrier à Jean-Luc Moudenc le 14 mars dernier.

Une enquête judiciaire est ouverte par le parquet de Toulouse pour sévices graves et actes de cruauté (...) Il a été rapporté qu'en octobre 2023, une vingtaine d'euthanasies ont été demandées par la présidence du refuge afin de libérer de la place en fourrière. (...) La Mairie de Toulouse était-elle informée des nombreux signalements effectués au sujet de ce refuge et des méthodes employées pour euthanasier les animaux? La mairie a-t-elle demandé directement de libérer de la place dans le refuge?

Lettre adressée à Jean-Luc Moudenc de Anne Stambach-Terrenoir, François Piquemal, Hadrien Clouet et Agathe Roby, groupe condition animale et la France Insoumise

Autant de questions auxquelles ces élus souhaiteraient obtenir des réponses. En effet, c'est la mairie qui loue les lieux avec un bail emphytéotique à ce refuge, elle a signé une convention de délégation de service public avec le refuge et elle finance des prestations fournies par cette structure.

"Pas de signalements", selon la mairie

Joint par téléphone, l'élu en charge de l'animal pour la ville de Toulouse se dit en attente des conclusions de la justice.

Je n'ai pas jamais eu de signalements de mauvais traitements dans ce refuge. Suites aux révélations, j'ai tout de suite interrogé tous mes services, en interne à la mairie mais aussi l'école nationale vétérinaire de Toulouse pour voir s’il y avait déjà eu des remontées. J'ai aussi eu la DDTP (direction départementale de la protection de la population) qui avait fait une visite dans le refuge le 5 mars. Rien n'avait été mis en lumière. Bref nous n'avons jamais eu aucun retour de maltraitance manifeste jusqu'à la semaine dernière.

Françoise Ampoulange, élue en charge de l'animal pour la ville de Toulouse

L'élue en charge se dit donc très attentive aux suites qui seront données à la plainte et réfute avoir demandé au refuge de le vider pour faire de la place.

"Nous allons nous rendre sur place cette semaine pour constater l'état du refuge. Nous irons à la rencontre des bénévoles et des salariés. Et nous rencontrerons bien évidemment aussi la direction. En parallèle, nous nous sommes organisés au cas où la justice nous solliciterait pour nous demander d'évacuer tous les chiens", conclut François Ampoulange.

Des arguments qui ne convainc pas l'opposition. « Nous sommes surpris du fait que la mairie n’est jamais été informée de tels agissements au regard du nombre de témoignages concordants concernant ces maltraitances. L’insalubrité des locaux et des travaux n’ont pas été effectués interrogent. Il se pose aussi la question de ces fameuses euthanasies artisanales effectuées sans vétérinaire, ce n’est pas acceptable pour les animaux encore moins si c'est pour faire de la place pour les animaux de fourrière de la ville. Nous attendons des réponses à nos questions. », nous précise Anne Stambach-Terrenoir, députée LFI de Haute-Garonne. 

Une enquête judiciaire en cours

Selon des salariés du refuge, des faits particulièrement atroces se seraient produits dans ce qui fait office de fourrière animale pour la municipalité de Toulouse. Ce refuge, situé quartier des Sept Deniers, accueille plus de 300 animaux.

De nombreux agissements qui ont été portés à la connaissance du Pôle environnement et maltraitance animale de la Cour d'appel de Toulouse. Une enquête judiciaire a même été ouverte. Elle vise notamment un salarié, le président et la vice-présidente de l'association.

Des sévices graves

Les enquêteurs ont en effet recueilli de nombreux témoignages évoquant des sévices graves, des actes de cruauté sur les animaux placés comme des coups, des pendaisons avec des laisses étrangleuses réalisées par un salarié couvert par la hiérarchie.

Des salariés seraient aussi contraints de pratiquer des euthanasies "artisanales" sans la présence obligatoire d'un vétérinaire et réalisées parfois à même le sol.

Face à ces faits graves, l'association des 4 Pattounes a aussi déposé plainte le 13 mars dernier pour faire cesser ces agissements dans ce qui fait officie de fourrière pour la municipalité de Toulouse.

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