Des hooligans russes et français soutiennent un groupe néonazi ukrainien lors d'un match de Ligue 1 du Toulouse Football Club

Des hooligans russes se seraient rendus au match TFC-Nantes, le 18 août 2024, pour rejoindre un groupe de hooligans français, adeptes du salut nazi. Dans les tribunes, les ultras assurent n'avoir pas décelé leur présence.

Cela s'est passé le 18 août. Le TFC affrontait Nantes, pour la reprise du championnat de Ligue 1. Près des ultras, les Indians Tolosa, une dizaine d'individus se sont faufilés dans les tribunes de supporters du Stadium de Toulouse (Haute-Garonne).

Quelques jours plus tard, comme le racontent nos confrères de Streetpress, sur un canal Telegram dédié au hooliganisme, intitulé The Last Russian, ils apparaissent sur une photo, floutés, le bras tendu autour du drapeau du RDK, le Corps volontaire russe, avec le message suivant : "Des hooligans russes et français soutiennent le Corps des volontaires russes."

Le RDK est une unité paramilitaire basée en Ukraine. Créée en 2022, elle s'oppose au régime de Vladimir Poutine, et souhaite la mise en place d’un État blanc autoritaire en Russie. Ses membres tentent d'étendre leur influence en Europe.

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À Toulouse, leur appui est la Camside Tolosa, des hooligans supporters du TFC. Formé en 2008, le groupe violent d'extrême droite est adepte du salut nazi. Ils étaient jusqu'ici habitués à recevoir leurs homologues parisiens, pour une amitié "Seine et Garonne", ou à les rejoindre chez eux. 

Les Indians restent "attentifs" 

Les Indians Tolosa ont affirmé à Streetpress avoir découvert la photo après le match et seront "attentifs à l’avenir à ce que ça ne se reproduise pas". De son côté un supporter toulosain nous indique que le groupe des ultras fait "toujours en sorte que même la Camside ne soit pas présente" pendant les matchs. A priori sans grand succès. 

Streepress estime que "la venue d’hooligans russes dans le stade du TFC serait surtout un sacré pied de nez aux services de sécurité. De telles arrivées sont souvent encadrées, encore plus depuis que des supporters russes ont causé des violences importantes à Marseille lors de l’Euro 2016."