L'Agence spatiale européenne a adopté une nouvelle mission d'exploration spatiale : "Comet Interceptor". Elle aura pour objectif d'étudier une comète aux confins de notre système solaire, un défi encore jamais relevé. A Toulouse, l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie va travailler sur l'un des instruments de la mission.
C’est un défi inédit dans l’exploration de l’espace que l’Agence spatiale européenne vient de se lancer : explorer une comète à la limite de notre système solaire. La mission était à l’étude depuis 2019, elle est dorénavant confirmée.
Voici trois questions pour tout comprendre sur "Comet Interceptor".
Pourquoi cette mission d’exploration spatiale est une grande première ?
Comet Interceptor est la première mission qui ambitionne d’explorer un objet à la limite de notre système solaire… voir même en dehors de celui-ci.
Cet objet, c’est une comète. Et là aussi, le défi est inédit : la cible à explorer n’a pas encore été formellement identifiée. Comet Interceptor restera en attente dans l’espace, pendant que les scientifiques travailleront à découvrir la meilleure candidate à l’exploration.
Ils ont déjà une petit idée concernant l'endroit où la chercher : dans le nuage d’Oort, en périphérie de notre système solaire. Mais ils ne sont pas encore en mesure d’observer les comètes qui le composent.
Une fois la comète identifiée, qu’est-ce que Comet Interceptor va étudier ?
Quand la comète à explorer aura été identifiée, la mission prendra sa direction et les trois sondes qui la composent se sépareront. Chacune est constituée d’instruments spécifiques, et se posera à un endroit différent de la comète. L’objectif est de l’étudier du noyau à l’environnement qui l’entoure.
Les scientifiques aimeraient comprendre la nature de ces comètes dites "primitives", qui contiennent des matériaux qui existent depuis la formation du soleil il y a plus de 4,5 milliards d’années !
Qui va travailler sur cette mission ?
Comet Interceptor sera développée par l’Agence spatiale européenne, en collaboration avec plusieurs agences spatiales internationales (comment celle du Japon), ainsi que divers centres de recherche.
À Toulouse, l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie jouera un rôle majeur. C’est ici que sera conçu l’un des instruments qui servira à étudier la comète. Mais il faudra vous armer de patience… le lancement de Comet Interceptor n'est prévu qu'en 2029.