Depuis l’ouverture du procès en appel d'Abdelkader Merah, lundi, une drôle d'ambiance règne au Palais de justice de Paris. C'est une impression de lassitude, voir un désintérêt.
L’image est saisissante. Samuel Sandler, père et grand-père de 3 victimes de Mohamed Merah, arrive dans le hall du Palais de Justice de Paris complètement vide.
Depuis l’ouverture du procès, une certaine désaffection s’est installée. Notre équipe sur place constate que les bancs de la salle d’audience sont clairsemés.
"Je le vis très mal. Le terrorisme ne doit pas être banalisé, j’ai peur qu’on oublie ce qui s’est passé" explique Laure Bergès-Kuntz, avocate de Loïc Liber, survivant des attentats de Toulouse et Montauban.
Lors du premier procès en 2017, la salle des pas perdus était bondée de journalistes.
Elie Korchia, l’avocat de Samuel Sandler, rappelle l’importance de ce procès : "C’est un procès qui a pourtant une importance cruciale comme en première instance. L’issue de ce second procès, contrairement au premier, sera définitive au niveau de l’histoire judiciaire" tient-il à rappeler.