Le gouvernement a annoncé, ce mardi 19 septembre 2023, un dispositif d'accompagnement de 35 millions d'euros pour aider les communes à rénover leurs ouvrages d'art et leurs ponts vieillissants. En Occitanie, le pont de Mirepoix-sur-Tarn qui s'est écroulé en 2019 n'est pas concerné par ce nouveau dispositif.
Le gouvernement a annoncé, mardi 19 septembre 2023, un dispositif d’accompagnement des communes pour la réparation de leurs ouvrages d’art, en particulier leurs ponts, à hauteur de 35 millions d'euros. Près de 32 000 communes sont éligibles.
"L'État mobilise 35 millions d'euros supplémentaires pour accompagner les collectivités à réaliser les travaux de remise en état de leurs ouvrages communaux les plus dégradés et notamment ceux présentant un enjeu majeur de sécurité des usagers et de continuité des dessertes locales", indiquent dans un communiqué les ministres de la Transition écologique, Christophe Béchu, des Collectivités territoriales Dominique Faure et des Transports Clément Beaune.
Cette annonce fait suite à une opération de recensement des ponts dans le cadre d'un programme national pour lequel l'État avait mobilisé 50 millions d'euros.
Selon le département de la Haute-Garonne, "cette enveloppe est réservée aux communes qui ont des ponts dégradés et ne concerne pas le pont de Mirepoix-sur-Tarn".
Le drame du pont de Mirepoix-sur-Tarn
Le matin du 18 novembre 2019, le pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn s'est effondré après le passage d'un poids lourd. Construit en 1935, l'édifice métallique qui enjambait la rivière Tarn a cédé, faisant deux morts, une adolescente et un père de famille.
Depuis ce drame, le conseil départemental de la Haute-Garonne, a engagé des travaux pour la reconstruction du pont.
Les travaux du futur pont devraient démarrer en 2025, après la fin des études et des travaux préparatoires, pour s’achever en 2026.
L'État "participe à hauteur de 300 000 euros sur les 2,9 millions d'euros prévus pour la déconstruction".
Le budget pour la réalisation de l'ouvrage d'art est estimé à 11,3 millions d'euros avec une participation prévisionnelle de l'État de 2 millions d'euros.
30% des 12 000 ponts ont besoin de réparation
Un audit commandé avant l'accident de Gênes par l'actuelle Première ministre Elisabeth Borne, à l'époque en charge des Transports, avait conclu que 30% des 12 000 ponts que compte le réseau routier national non concédé à des sociétés privées avaient besoin de réparation.