Le dernier match samedi contre Bayonne devait permettre de faire la fête pour les joueurs emblématiques qui quittent le club. La fête se fera mais dans une drôle d'ambiance avec un club en crise, éliminé prématurément du Top 14.
Sorti du championnat avant les phases finales pour la première fois depuis 41 ans, à la recherche d'argent frais et d'un nouveau président, traversé par des règlements de comptes entre certains joueurs et le coach Ugo Mola, le Stade Toulousain a connu meilleure période et c'est un euphémisme.
Contre Bayonne (samedi à 20h45 à Ernest Wallon), les supporters toulousains ont tout de même prévu d'honorer les joueurs qui vont quitter le maillot rouge et noir. Mais l'ambiance risque d'être bizarre.
Pourtant, les noms qui quittent le club sont, comme l'an passé avec les Poitrenaud, Clerc et consorts, ceux qui ont fait vibrer le public pendant de belles années. Ils méritent cet hommage.
Thierry Dusautoir, au club depuis 2006, champion d'Europe 2010, champion de France 2008, 2011 et 2012 est sans aucun doute le plus emblématique de ceux qui partent. Il a décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle.
Son pote, l'Argentin Patricio Albacete est arrivé à la même époque. Il quitte le club aigri, au terme d'une saison catastrophique, persuadé que le successeur de Guy Novès, Ugo Mola, "n'avait pas les épaules".
Luke McAlister, le All Black arrivé à Toulouse en 2011 et artisan du titre de champion de France en 2012, avait vu son temps de jeu et ses performances à la baisse ces derniers temps. Il va tenter de se relancer à Toulon.
Census Johnston, dit "Sushi", le Samoan au club depuis 2009 est lui aussi en fin de parcours sous le maillot du Stade Toulousain, tout comme Grégory Lamboley (arrivé en 2000 !), Gurthrö Steenkamp (depuis 2011), Vasil Kakovin (2012), Yacouba Camara (2013), Christopher Tolofua (2011), Alexis Palisson (2014) et Samuel Marquès (2016).
Ce n'est plus une page qui se tourne. C'est carrément un livre qui se referme. Et un autre, tout neuf, qu'il reste à écrire.