Tom Enders a présidé une réunion extraordinaire du comité européen EADS mardi à Toulouse. Les mesures de restructuration, annoncées en octobre par Tom Enders lui-même, devraient être précisées le 9 décembre prochain, lors du prochain comité européen qui se tiendra à Munich.
Couperet le 9 décembre
La direction d'EADS fera connaître le 9 décembre les réductions d'effectifs liées à son projet de réorganisation du groupe d'aéronautique et dedéfense, lors de la prochaine réunion du comité européen à Munich, a-t-on appris de sources syndicales mardi.
Le comité européen EADS - qui réunit les organisations syndicales européennes et la direction du groupe - a tenu une réunion extraordinaire mardi à Toulouse sous la présidence du président exécutif Tom Enders.
Restructuration
Le patron du groupe a réaffirmé les grandes lignes de la réorganisation qui accompagnera le changement de nom d'EADS en groupe Airbus, à l'été 2014.La principale restructuration sera la fusion de la branche défense Cassidian avec la branche espace Astrium et l'activité d'avions de transport militaire Airbus Military (qui produit notamment l'A400M) dans une seule nouvelle division Airbus Defence and Space (ADS).
Tom Enders a vivement inquiété les syndicats à la fin octobre en déclarant dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung: "Sans des mesures draconiennes, ça ne marchera pas (...) "Nous ne pourrons pas éviter de nouvelles réductions des coûts et des effectifs".
Mardi, M. Enders et Bernhard Gerwert, patron de la nouvelle division, n'ont toutefois donné aucune indication précise sur ces réductions d'effectifs.
La direction a répondu qu'elle n'avait pas fini de faire le tour de la question, qu'elle devait prendre son temps et que les annonces seraient faites au prochain comité européen, prévu à Munich le 9 décembre", a rapporté une source syndicale française, interrogée par l'AFP.
Faire face à la chute des marchés militaires
Tom Enders a souligné mardi que la restructuration n'avait pas pour seul but "de porter la marge d'exploitation à 10% du chiffre d'affaires", un objectif dont les syndicats contestent la pertinence, mais de "faire face à la chute des marchés militaires liées aux difficultés budgétaires des Etats", rapporte une source syndicale.De même source, on ajoute que le patron d'EADS a assuré que le groupe comptait "rester présent dans tous ses principaux domaines d'activité, les lanceurs, les satellites, les avions de combats, ceux de transport militaire, et maintenir une activité de recherche et développement conséquente".
La réunion du comité européen EADS était suivie mardi après-midi d'une réunion du comité européen Airbus. Des réunions similaires sont prévues mercredi chez Cassidian et Astrium.