Un appel à la grève national a été lancé par trois organisations syndicales en maternelle et élémentaire, mardi 10 septembre 2024. À Toulouse (Haute-Garonne), le mouvement n'est pas très suivi a priori mais les enseignants grévistes souhaitent dénoncer une généralisation des évaluations et une dégradation de leurs conditions de travail.
À une semaine de la rentrée, trois syndicats enseignants la FSU-Snuipp, CGT éducation et SUD éducation ont appelé à la grève au plan national.
(actu) 🔎Malgré les annonces de juin, les évaluations nationales en mathématiques et en français ne sont heureusement pas généralisées sur l’ensemble des niveaux du collège pour cette #rentrée2024.
— SNES-FSU (@SNESFSU) September 9, 2024
On fait le point sur le site du @snesfsu ⬇️https://t.co/6WShiyI8cr
À Toulouse (Haute-Garonne), ils doivent manifester ce mardi 10 septembre après-midi pour protester contre la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2. Le mouvement ne semblait pas très suivi en début de journée dans les écoles toulousaines.
Les syndicats appellent les professeurs des écoles à ne pas faire passer ces évaluations qui commencent ce mardi. "Ces évaluations nationales nous posent problème à beaucoup de niveaux, explique Rémi Lasfargues, cosecrétaire syndicat FSU-Snuipp 31. C'est un pilotage par l'évaluation. Elles ne respectent pas le rythme des élèves. À l'école primaire, on a des cycles d'apprentissage. Là, avec ces évaluations, ça ne respectera pas ces rythmes. Ça ne respecte pas l'apprentissage des élèves non plus".
Dégradation des conditions de travail
"Les évaluations sont souvent conçues par les enseignants, ça ne respecte pas la liberté pédagogique des enseignants qui ont encore cette chance de pouvoir faire des évaluations, de pouvoir être concepteur de leur enseignement. Ça permet de trier les élèves aussi : les bons, les mauvais. Et ensuite, avec le choc des savoirs, au collège, ça prépare les groupes de niveau. Et donc, les classes de bons, de moyens et de moins bons. Et ça, évidemment, ça fait un tri social qui n'est absolument pas bon".
Les grévistes estiment que cette réforme contribue à dégrader leurs conditions de travail. Les parents que notre équipe a rencontrés n'étaient pas forcément au courant de l'existence de cette grève. "C'est un bon moyen d'avoir des statistiques sur l'évolution des enfants", réagit un père. Mais il estime qu'il y a un risque de "catégoriser les élèves et de les mettre dans des cases".