Les entreprises de transports scolaires ont de plus en plus de difficultés à recruter. Pour séduire de futurs chauffeurs de bus, une société de Toulouse (Haute-Garonne) a eu une idée originale : proposer à des demandeurs d’emplois de passer une journée avec un conducteur.
C’est une opération séduction pour l’entreprise Alcis. En partenariat avec Pôle emploi, l'entreprise de transport scolaire organise une opération “cars ouverts” le temps d’une journée.
Une balade pour découvrir un nouveau métier
Des demandeurs d’emploi se sont vus proposer une balade en bus pour quelques heures, le temps de découvrir le métier de conducteur. “Les principales qualités que nous demandons à un chauffeur”, présente Nicolas Gaillard, le responsable du dépôt au volant de son véhicule. “Ensuite nous demandons de l’amabilité envers notre clientèle. Un bonjour, un merci, un au revoir, ça ne coûte rien.” Derrière lui, 45 personnes, des hommes et des femmes, tous à la recherche d’un emploi. “Ça me plait assez, c’est assez intéressant”, se réjouit une passagère. “ Ça ne fait que deux heures que nous avons commencé mais je pense que ça me plairait bien.”
Jusqu’à 50 postes à pourvoir
L’enjeu est de taille pour le transporteur. Le métier n’attire plus et peine à recruter. “Notre objectif est de pouvoir promouvoir le métier et de pouvoir anticiper et former nous-mêmes des conducteurs”, explique Nadia Rames, la chargée de recrutement et de développement de l’entreprise. “ Aujourd’hui, nous sommes en mesure de proposer minimum 30 postes. Et nous pouvons aller jusqu’à 40-50 postes.”
50 postes à pourvoir, le chiffre est important. Mais avec des salaires souvent bas, des contrats à temps partiel et des horaires décalés, difficile de trouver des candidats. “Nos amplitudes horaires sont importantes, ce n’est pas toujours rose”, analyse Nicolas Gaillard. “Nous faisons aussi face à des clients compliqués à gérer.”
Alors ce petit stage est l’occasion de susciter des vocations. L’entreprise affirme avoir augmenté ces salaires. Pôle emploi prend en charge la formation de ses salariés ainsi que le passage du permis D. Des arguments qui pourront peut-être convaincre ces nouveaux candidats.
En 2022, près de 33 000 offres ont été enregistrées en Occitanie, rien que dans le secteur du transport et de la logistique.