En 48 heures, 5 avions subissent des avaries techniques en vol : la guerre en Ukraine précipite la flotte russe vers un crash

La guerre en Ukraine fait des "victimes" collatérales : les Airbus des compagnies russes. En deux jours, deux A 321 ont du effectuer des atterrissages d'urgence. Trois Boeing ont subi le même sort. Au total, ce sont cinq avions qui ont connu, en 48 heures, des avaries en plein vol.

Un ancien président Français prétend que les "ennuis" volent en escadrilles. La flotte aérienne russe fait l'amère expérience de ce "théorème". C'est d'ailleurs ce que souligne un conseiller du ministre de l'Intérieur d'Ukraine dans un message posté sur X, anciennement Twitter.

"Cinq avions russes sont tombés en panne en vol en seulement deux jours. Les avions des compagnies aériennes russes, qui se sont retrouvés sans pièces de rechange ni entretien en raison des sanctions, continuent de tomber en panne fréquemment."

En deux jours, deux Airbus ont ainsi été dans l'obligation d'écourter leur vol. Un A321, reliant Saint-Pétersbourg à Moscou, a dû atterrir en urgence sur l'aéroport de Tolmachevo. Cause de l'incident : un moteur gauche en "rade". 

Peu de temps auparavant, un autre A 321 a retrouvé précipitamment le sol. Cette fois, c'est le déclenchement de l'affichage de la climatisation dans le cockpit qui a conduit l'équipage à dérouter l'appareil vers un aéroport de "secours" à savoir Pulkovo, près de Saint Pétersbourg. 

Et la série noire ne s'arrête pas là. Trois autres appareils - dont un Boeing 737- ont également donné du fil à retordre à leurs pilotes. Du temps de l'Union soviétique, les avions made in URSS donnaient parfois des sueurs froides aux passagers. Leur rusticité était une qualité sauf... quand l'entretien faisait défaut. 

Le mardi 12 septembre, un Airbus A320 de la compagnie russe "Ural Airlines" avait dû se poser dans un champ, après un problème technique. 

Les turbulences actuelles ne sont pas liées à des problèmes "internes". Elles se forment à plus de 2500 kilomètres de Moscou, au-dessus de Bruxelles. Les pannes et autres trous d'air s'expliquent par les sanctions prises suite à l'attaque de l'Ukraine en février 2022.

Le résultat des sanctions européennes.

L'industrie aéronautique n'est pas toujours prisonnière du contexte géopolitique. En octobre 2023, le média Disclose a révélé qu'Airbus continuaient à faire du business avec la Russie de Poutine. Malgré les sanctions prises par l'Union Européenne, l'avionneur s'approvisionnait en métaux (aluminium, titane, nickel) nécessaires pour faire tourner les chaînes de fabrication des A 350 et autres A320. 

En revanche, s'agissant des pièces de rechange ou logiciel, l'embargo est respecté. Après deux ans de sanctions, les problèmes se concentrent sur les moteurs et l'informatique embarquée.

Les autorités russes refusent de reconnaître l'impact des sanctions européennes sur la sécurité aérienne russe. Vladimir Poutine met en avant son industrie aéronautique et donc l'indépendance de son état par rapport aux constructeurs occidentaux, qu'ils soient européen ou américain.

Mais, dans les faits, la construction d'avions russes ne décolle pas et la flotte achetée chez Airbus ou Boeing a de plus en plus mal a rester dans les airs. 

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