Pour la quatorzième fois depuis le mois de janvier, les manifestants ont pris la rue pour dire leur désaccord avec le recul de l'âge de départ à la retraite. La loi a été promulguée, mais les manifestants entendent encore peser dans le débat à Toulouse et dans sa région.
La loi sur la réforme des retraites est promulguée depuis le samedi 15 avril. Et doit entrer en vigueur en septembre prochain. Pourtant, une quatorzième journée de manifestation est organisée, mardi 6 juin, à l'appel de l'intersyndicale.
À deux jours du débat, à l'Assemblée nationale, portant sur la proposition de loi du groupe Liot pour abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite, les manifestants veulent se faire entendre. Dans les rues de Toulouse et de Cahors, la mobilisation est en baisse.
À 10h, l'intersyndicale s'avance unie, dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse. Malgré la résignation apparente de son secrétaire général, Laurent Berger qui estime que "le match est en train de se terminer", la CFDT est bien présente, aux côtés des autres syndicats. Une unité qui ne faillit pas, depuis le début de la mobilisation.
Après le départ de Saint-Cyprien, le cortège emprunte le Pont des Catalans. Une première chose saute aux yeux, le nombre de manifestants est moins important que lors des dernières journées de mobilisation. Le tracé du cortège est, en revanche, le même puisqu'il relie Saint-Cyprien aux Allées Jean-Jaurès.
Un autre signe qui ne trompe pas, concernant l'essoufflement du mouvement, ce marché se tient tout de même, sur le parcours de la manifestation. Boulevard de Strasbourg, des clients font leurs achats alors que le cortège remonte l'artère, en arrière-plan. "On est habitués nous, sourit Marion, vendeuse de fruits et légumes. Ils sont passés tard donc il n'y a pas de raison que cela impacte notre chiffre de la matinée".
Même si moins de monde a parcouru les rues de Toulouse, mardi matin, un important dispositif policier a été déployé. Aucun débordement n'a été signalé.
À Cahors (Lot), une manifestation s'est également tenue, mardi après-midi. Selon la police, 700 personnes ont pris part à cette mobilisation. Un chiffre en baisse.