COVID. "En Occitanie, le sous-variant d’Omicron BA.2 est en train de remplacer le virus initial", doit-on s’en inquiéter ?

Surnommé le "petit frère d’Omicron", le sous-variant BA.2 gagne du terrain et remplace petit à petit le virus initial. Mais quelles sont les conséquences de cette mutation ? Le point avec le Pr. Jacques Izopet, chef du laboratoire de virologie du CHU de Purpan à Toulouse.

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Le Covid est toujours présent, mais il est en recul. C'est en substance ce qui ressort du dernier état des lieux de l'Agence régionale de santé d'Occitanie, en ce qui concerne la circulation du virus, en date du 8 mars 2022. Mais qu'en est-il précisément des contaminations, quel variant prédomine ? Et le BA.2, sous-variant d'Omicron ? Le point, en trois questions posées au chef du laboratoire de virologie du CHU de Purpan à Toulouse.

Quelle est la part du sous-variant d’Omicron par rapport au virus initial en Occitanie ?

Pr Jacques Izopet, chef du laboratoire de virologie du CHU de Purpan à Toulouse : 

D’après nos données sur le grand Toulouse qui sont transposables à l’Occitanie, le sous-variant BA.2 est aujourd’hui autant détecté dans les contaminations que le virus Omicron initial BA.1.

Fin janvier, BA.2 représentait 5 % des infections Covid, alors que BA.1 en représentait 95 %. Début mars, on est environ à 50% de représentation pour chacun. On voit donc que le sous-variant d’Omicron BA.2 rattrape rapidement son "grand-frère". Et les chiffres sont à peu près équivalents au niveau national.

Les symptômes causés par le sous-variant sont-ils différents d’Omicron ?

Pr Jacques Izopet, chef du laboratoire de virologie du CHU de Purpan à Toulouse : 

Des études prospectives sont encore en cours, mais globalement il y a très peu de différences de symptômes, y compris dans la sévérité des infections. Comme BA.1, le sous-variant BA.2 est moins virulent que les variants précédents.

On ne s’attend donc pas à un pic épidémique du fait de l’arrivée de BA.2. Mais il faut toujours surveiller les chiffres bien sûr, notamment le taux d’incidence, pour s’assurer qu’ils continuent de baisser.  

Il n’y a donc pas de raison de s’inquiéter de l’arrivée du sous-variant d’Omicron ?

Pr Jacques Izopet, chef du laboratoire de virologie du CHU de Purpan à Toulouse : 


Il n’y a pas d’inquiétude particulière quant au remplacement progressif de BA.1 par BA.2, puisqu’il ne semble pas être plus virulent. Mais nous ne sommes pas à l’abri de l’arrivée d’un variant plus virulent qui remplacerait BA.1 et BA.2. Il ne faut pas lever toutes les mesures barrière trop vite.

Notre atout aujourd’hui, c’est le niveau d’immunisation de la population, beaucoup plus élevé qu’il y a quelque temps, entre la vaccination et la vague de contamination de la fin de l’année dernière. À ce jour au CHU de Purpan, moins de 15 personnes sont en réanimation.

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