Les volontaires au départ chez Airbus avaient jusqu'au 31 décembre pour se faire connaître. Les syndicats de l'avionneur européen ont obtenu une prolongation de cette période pour les sites de Toulouse et Blagnac. 560 candidats restent à trouver pour éviter les licenciements secs.
L'objectif de postes à supprimer en France est exactement de 4248. Ce chiffre est celui établi par la direction d'Airbus afin de faire face au mieux à la crise sanitaire et économique liée au Covid-19. 6 mois après le lancement de son plan social, l'avionneur européen est en passe d'atteindre son but.
Selon nos informations, les sites de Nantes et de Saint Nazaire ont atteint la barre qui leur avait été fixée, sans aucun départ contraint. 484 postes pour le premier, 386 pour le second.
Un résultat obtenu de haute lutte par les syndicats après de longues séquences de négociations avec la direction d'Airbus. Les organisations syndicales ont réussi à l'aide de plusieurs dispositifs, comme l'APLD (activité partielle de longue durée), les fonds CORAC pour la recherche et l'innovation, les départs en pré-retraite ou pour création d'entreprise, à éviter le "zéro licenciement sec" qu'ils réclamaient.
Eviter la "ligne rouge" des syndicats
Mais le combat pour éviter "cette ligne rouge" n'est pas encore terminé. Comme l'indiquent le directeur des ressources humaines d'Airbus, Donald Fraty, et le président Airbus Opérations SAS, Patrick Piedrafita, dans un courrier adressé aux salariés daté du 17 décembre :
Il nous reste encore environ 10% des solutions à trouver pour les sites de Toulouse/Blagnac. En conséquence, la décision a été prise en accord avec nos partenaires sociaux, de prolonger la période de volontariat jusqu'à la fin du mois de février pour ces deux sites.
Soit au total, pour la direction du constructeur de l'A320, 560 suppressions d'emplois à trouver à Toulouse (249 pour Airbus Opération SAS à Toulouse, 316 pour Airbus SAS à Blagnac).
Force ouvrière optimiste
Des chiffres relativisés par le syndicat majoritaire de l'entreprise. Pour Force Ouvrière "le reste à faire" ne serait que "d’environ 360 postes". "Les chiffres communiqués par la direction sont plus élevés car ils ne tiennent pas compte des congés pour convenance personnelle ni des prêts de personnels" assure l'organisation syndicale. FO se veut néanmoins optimiste comme il le déclare aux salariés dans ses voeux de fin d'année :
Vous pouvez aborder les fêtes sereinement: comptez sur FO pour mener à bien le plan social et sauver tous vos emplois, sans exception. Les derniers chiffres qui nous ont été présentés démontrent que nous sommes sur la bonne voie (le plan social est terminé à Nantes et St-Nazaire)!
Un optimisme loin de convaincre tous les employés toulousains. La peur d'être dans l'obligation de quitter l'avionneur est toujours présente : "la période qui est étendue ne devrait pas révéler de nouvelles vocations" au départ estime l'un d'entre eux. Ils ne leur reste désormais qu'une chose à faire : attendre.