Le CNES lance un jeu "Orbital Dance" pour sensibiliser à la problématique des débris dans l'espace. Avec plus de 32 000 objets de plus de 10 centimètres en orbite, les débris spatiaux sont un véritable fléau.

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Depuis le début de l’aventure spatiale il y a 65 ans, des tonnes de lanceurs, de véhicules et d’instruments ont été envoyés dans l’espace. Sans vraiment savoir ce qu’il fallait en faire une fois qu’ils arrivaient en fin de vie.

Ces débris sont encore en orbite, "ce sont des objets non utiles, non opérationnels. Ces objets se déplacent à une vitesse assez importante, entre 7 à 8 kilomètres par seconde et peuvent donc créer un risque de collision avec des satellites opérationnels", indique Pierre Omaly, expert débris au CNES et responsable du projet technologie espace durable.

Si deux débris se rentre dedans, cela fait une collision à plus de 14 kilomètres par seconde. Ça relâche des énergies colossales qui vont refabriquer plein de petits débris et provoquer au fur et à mesure une accumulation de petits débris.

Pierre Omaly, expert débris et responsable projet technologie espace durable au CNES

32 000 objets de plus de 10 centimètres en orbite terrestre

Leur nombre continue d'augmenter, les explosions et les collisions dans l’espace ont créé des centaines de milliers d’éclats de débris dangereux. On estime aujourd’hui qu’il y a plus de :

  • 32 000 objets de plus de 10 centimètres en orbite terrestre
  • 1 million d’objets d'1 à 10 centimètres
  • plus de 170 millions d’objets de moins d'1 centimètre

"Ce sont des modèles statistiques mis en place, donc on considère que l’on sait à peu près tous les objets que l’on a mis dans l’espace. Les lancements, on les connait tous. On connait quels sont les satellites que chaque fusée à envoyer", explique Pierre Omaly.

On a des modèles de collision. Donc lorsqu’il y a deux objets d’une certaine masse qui se collisionnent, ils vont générer statistiquement un certain nombre de débris.

Pierre Omaly, expert débris et responsable projet technologie espace durable au CNES

"Quand on fait ces calculs statistiques et que l’on additionne au cours de l’histoire spatiale toutes ces collisions et phénomènes, cela donne des chiffres impressionnants. Ce ne sont que des statistiques, mais cela augmente", confirme Pierre Omaly.

Orbital Dance, un jeu pour sensibiliser

Le CNES, Centre National d'Études Spatiales lance "Orbital Dance". Un jeu pour "essayer de faire prendre conscience aux gens cette problématique de débris. Ce jeu explique les problématiques et surtout, il explique les solutions", souligne Pierre Omaly.

Orbital Dance, c'est promouvoir les solutions technologiques que l’on est en train de développer dans le cadre réel et que l’on va mettre dans le jeu pour que les gens puissent les utiliser.

Pierre Omaly, expert débris et responsable projet technologie espace durable au CNES

Dans le jeu, il faut éviter les débris et pour les éviter, vous pouvez utiliser des nouvelles technologies qui vont vous permettre d’être plus efficace. Éviter mais aussi réduire, savoir les détecter ou être capable de faire une manœuvre anti collision. Pour les réduire, "vous pouvez mettre dans vos véhicules des systèmes de passivation qui vont percer les réservoirs, des systèmes de protection de blindage avec des multicouches en impression 3D, des voiles de désorbitation ou encore des systèmes Gps basse consommation", révèle Pierre Omaly.

On espère que, grâce à l’univers ludique et à la gamification du problème, on aura des idées innovantes qui pourraient ressortir d’une communauté de joueurs.

Pierre Omaly, expert débris et responsable projet technologique espace durable au CNES

"Aujourd'hui, il faut que les gens soit bien conscients qu’utiliser un téléphone, un gps, une télévision par satellite et bien ça utilise l’espace. L’espace, si on veut continuer à l’utiliser, il faut maîtriser les débris", insiste l'expert.

Pierre Omaly estime que c'est un problème mondial, "lorsque l’on regarde la population des objets qui sont là-haut, ce qui nous pose problème est lié à 98% aux Américains, aux Chinois et aux Russes. Et nous les Français, on est quatrième avec seulement 3% des objets".

Envisat, satellite en panne pourrait tourner pendant 150 ans

Les plus gros débris aujourd’hui sont ceux qui ont été mis en orbite en 1970 et jusqu'en 1990. Un des plus gros débris spatiaux actuellement en orbite est le satellite en panne Envisat, qui pèse huit tonnes et qui pourrait continuer de tourner autour de la Terre pendant 150 ans.

Le Dr Stuart Grey, maître de conférences à l'University College London et membre du Space Geodesy and Navigation Laboratory, a créé cette visualisation, pour montrer comment la quantité de débris spatiaux a augmenté entre 1957 et 2015, à l'aide de données sur l'emplacement précis de chaque débris (https://www.space-track.org).

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