Les 128 anciens salariés de SFR à Toulouse, qui contestaient leur licenciement en 2007, attendaient réparation. La cour d'appel de Toulouse vient de confirmer le jugement des Prud'hommes et condamne SFR et Téléperformance à verser des dommages et intérêts.
L'affaire dure donc depuis dix ans.
En 2007, SFR avait cédé ses centres d'appel au groupe Téléperformance pour l'euro symbolique. Le transfert de 1 877 salariés de l'opérateur, dont 724 à Toulouse, s'était accompagné de menaces sur les conditions de travail, en rupture avec un accord interne à SFR de garantie de maintien de l'emploi.
Quelques mois après leur transfert, plusieurs centaines de salariés avaient subi des pressions et été poussés vers la sortie. Des "départs volontaires" moins coûteux qu'un plan social. Ces pratiques ont été condamnées par la Cour de cassation en juin 2014 qui a estimé qu'il y avait eu une "collusion frauduleuse" entre SFR et Téléperformance pour pousser les salariés à une "rupture amiable" de leur contrat de travail.
Après une condamnation aux Prud'hommes, c'est la cour d'appel de Toulouse qui rend une décision dans ce sens.
Elle vient de confirmer le jugement rendu en première instance par le conseil de prud'hommes en juillet 2015 et a donné raison à 128 anciens salariés du centre d'appel toulousain de SFR.
La juridiction leur a accordé entre 15.000 et 40.000 euros de dommages et intérêts pour "perte de chance dans le maintien de leur emploi" après leur transfert à Téléperformance en 2007.