Parce qu'ils n'en peuvent plus de voir proliférer le moustique tigre, des habitants du quartier Rangueil-Saouzelong lancent une "brigade" contre l'envahisseur.
Ils qualifient leur mobilisation de "démarche citoyenne". Parce qu'ils n'en peuvent plus des moustiques tigres qui envahissent leur quartier chaque année, des familles du quartier Rangueil-Saouzelong de Toulouse viennent de lancer une "brigade du Tigre".
Un jeu de mots sympathique mais une exaspération franche : l'idée n'est pas d'éradiquer le nuisible mais de "limiter les nuisances". Portée par deux familles du quartier, la "Brigade du Tigre" a été créée pendant l'hiver.
Depuis février, deux réunions d'information se sont tenues dans le quartier. Surtout, en se fédérant entre voisins, les habitants ont pris eux-même en charge "l'organisation d'un achat groupé de pièges reconnus efficaces pour ce type de moustiques".L’idée est simple : se fédérer entre voisins pour faire la chasse aux nids larvaires potentiels et apprendre les nouveaux gestes pour entretenir les jardins et limiter les gites pour les moustiques tigre adultes.
Une première commande de 106 pièges à larves et 41 pièges à adultes vient de partir. Ce matériel sera distribué auprès d’une centaine de voisins dès le 18 avril.
La Brigade du Tigre est une initiative citoyenne, portée par des habitants. Ceux de Rangueuil aimeraient que cette initiative se développe dans la métropole toulousaine.Notre entreprise a suscité l’interêt de l’agence régionale de santé (ARS) qui, depuis 2012, préconise ce type de démarche auprès des collectivités de la région. Elle nous a proposé de suivre l’évolution de notre projet comme zone test.
La lutte contre le moustique tigre passe par des initiatives individuelles, notamment, en supprimant les lieux de ponte, là où il y a de l'eau (supprimer les flaques permanentes, mettre du sable dans les bacs sous les pots de fleur, installer des filets sur les conteners de récupération d'eau de pluie, etc).En effet, quoiqu’on fasse, il va falloir apprendre à vivre avec ces nouveaux moustiques ! La seule possibilité : limiter leur impact.
Elle passe aussi, selon ces habitants, par une plus grande mobilisation collective. Notamment avec l'installation de nombreux pièges et par le bouche à oreille pour veiller à la bonne circulation de l'information.
La tranquillité des enfants et des adultes dans les jardins, sur les terrasses ou les parcs publics est à ce prix.