Mercredi 21 septembre à 10 heures sur l'ancien site de l'usine, une cérémonie commémorative était organisée en mémoire des 31 ex-employés et victimes tués lors de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse (Haute-Garonne). Ex-salariés et familles étaient pour la première fois réunis sur le site.
Il était 10h17 le 21 septembre 2001 lorsque la catastrophe d'AZF frappait la ville de Toulouse (31).
Mercredi 21 septembre 2022 sur l'ancien site de l'usine, un hommage a été rendu aux 31 personnes tuées lors de l'explosion de l'usine, faisant aussi des milliers de blessés.
A 10h17, une sirène a retenti sur l'ancien site. Les noms des victimes ont ensuite été lus à haute voix, un à un. Les représentants des familles des victimes ont déposé des gerbes. Enfin, une minute de silence a été observée en leur mémoire.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ainsi que la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, étaient présents au mémorial.
Cette catastrophe a concerné tous les Toulousains, dont certains impactés de façon très cruelle. Il y a eu des décès, des blessés, des handicapés. J'avais une certaine surdité qui a été réparée facilement avec des prothèses mais d'autres continuent à avoir des problèmes de stress post-traumatiques, de dépression...
Michel Ortal, association des sinistrés du 21 septembre
Deux mémoires qui s'opposent
Alors que les années passent, le souvenir du tragique événement reste intact. Depuis plus de vingt ans, ex-employés et familles de victimes se déchirent. En effet, les membres de l'association des victimes "Mémoire et solidarité" rejettent les condamnations de l'entreprise et de son ancien directeur, ainsi que les causes de l'explosion retenues par la justice.
L'an dernier, certains collectifs avaient même boycotté la cérémonie officielle pour en organiser une autre dans le centre de la Ville rose, sur un rond-point.
Mais cette fois-ci, ex-salariés et familles toulousaines étaient présentes sur le site de la catastrophe.
Cette année, l'unanimité a été qu'on se réunisse ici avec l'ensemble des participants. Avec le temps, la cruauté de cette catastrophe disparaît peu à peu, il y a une volonté d'apaisement, mais c'est bien de se rappeler.
Michel Ortal, association des sinistrés du 21 septembre
Un sentiment partagé par Jean-Claude Bordes, ancien salarié d'AZF : "Il était important qu'on puisse se réunir une fois tous ensemble. Le temps efface pas mal de choses, même si c'est encore très difficile pour certaines personnes. La tension s'est un petit peu apaisée, on peut penser qu'un jour ou l'autre cela rentrera en communion parfaite".
Comme un premier pas vers la réconciliation.