Place à la demi-finale de la Coupe de France entre Annecy et Toulouse, jeudi 6 avril à 20h45 au Parc des Sports. C'est la première fois que les Hauts-Savoyards atteignent le dernier carré. On vous donne les cinq raisons qui expliquent qu'ils n'ont aucune chance face au Téfécé.
La Coupe de France est parfois LA compétition où les petits clubs prennent le pas sur les gros clubs. Mais jeudi 6 avril, pour la demi-finale de Coupe de France entre Annecy et Toulouse à 20h45, ça ne sera pas le cas. On vous détaille les cinq raisons qui le justifient.
Un parcours sur un fil
Si Annecy se retrouve à ce stade de la compétition, c’est en partie grâce à son sérieux et son implication, au contraire de nombreux autres clubs professionnels qui se font éliminer dès les premiers tours. Mais les Annéciens ont aussi avancé dans la compétition grâce à des retournements de situations favorables : ils s’en sont sortis à trois reprises aux pénaltys
Il ont également profité de tirages au sort ultra-favorables jusqu’en quarts de finale : les "Reds" n’ont pas rencontré d’équipes de Ligue 1 avant Marseille, ni aucune équipe professionnelle avant les huitièmes de finale. La chance prendra-t-elle fin jeudi soir ?
Un exploit à Marseille, oui mais depuis ?
C’est sûrement l’exploit le plus fou de l’histoire d’Annecy : la victoire, en quarts de finale, sur le terrain de l’Olympique de Marseille (1-1, 6-5 aux tirs aux buts). Oui mais voilà, depuis, Marseille n’a plus remporté un seul match au Vélodrome, et Annecy n’a plus remporté un seul match de championnat de Ligue 2.
Un exploit à relativiser donc, d’autant que vous l’aurez compris, la dynamique est négative pour les Annéciens, qui viennent de prendre une claque à Nîmes samedi (4-0).
Une défense qui prend l’eau
Cette spirale des Hauts-Savoyards s’illustre en défense : les joueurs de Laurent Guyot ont encaissé la bagatelle de 15 buts sur les cinq derniers matchs de Ligue 2. C’est tout simplement le pire total du championnat sur cette période.
Face à une attaque toulousaine en feu 2023, bien qu’un peu moins en réussite ces derniers temps (trois buts inscrits sur les cinq derniers matchs de Ligue 1), la défense annécienne risque de souffrir face aux vagues violettes.
Le regard tourné vers le maintien en Ligue 2
La parenthèse enchantée de la Coupe de France va faire rêver les supporters annéciens jeudi soir. Mais le championnat reste la priorité malgré la grandeur d’une demi-finale de Coupe de France. C’est ce qu’ont martelé les dirigeants du club avant le match : d’abord Gérald Passi, recruteur d’Annecy, passé par Toulouse dans les années 80.
« Pour moi, en étant au club, le plus important reste le championnat » a-t-il déclaré auprès de France 3 Occitanie. Même analyse pour le coach Laurent Guyot, présent en conférence de presse hier. « C'est plus important de se maintenir en Ligue 2 que de passer en finale, voire de gagner la coupe de France » a-t-il admis, ajoutant même être obligé de prendre en compte la performance des joueurs lors de la déroute à Nîmes pour constituer son équipe.
Une expérience réduite du plus haut niveau
Dans ses rangs, l'équipe annécienne est composée d’un mélange de quelques éléments expérimentés et de joueurs novices dans le monde professionnel. Hormis le capitaine Vincent Pajot, notamment passé par Rennes et Saint-Etienne, le reste est méconnu du grand public.
Sur les 11 joueurs titulaires contre l’OM, ils sont seulement trois à avoir foulé les pelouses de Ligue 1 dans leur carrière. La moitié n’avait jamais joué en Ligue 2 avant cette saison. Et 10 de ces 11 joueurs n’ont jamais remporté de trophée, au contraire des Toulousains qui sortent d’un titre de Ligue 2 la saison dernière, et qui connaissent donc ces matchs couperets.
L'ensemble de ces raisons n'empêcheront pas à Annecy de disputer ce match presque considéré au second plan par rapport à leur mission maintien. Et de croire à une qualification en finale, qui serait des plus belles.
