C'est une épée de Damoclès dont l'équipe de France, ce serait bien passé : Antoine Dupont sera-t-il en capacité de rejouer dans cette coupe du monde de rugby ? Difficile à dire vendredi 22 septembre 2023 mais voici les éléments qui feront pencher la balance du bon ou du mauvais côté.
Selon le site internet du centre aquitaine de chirurgie maxillo-faciale : "La fracture du malaire correspond à une fracture de l'os de la pommette ou os zygomatique. C'est une fracture faciale fréquente qui est due en général à un choc direct sur la pommette qui recule et donne un aspect enfoncé et inesthétique de la pommette. Cet enfoncement est souvent peu visible au départ (il est masqué par l'œdème facial). Pour des raisons anatomiques, toute fracture complète du malaire s'accompagne d'une fracture du plancher de l'orbite."
Quand connaîtra-t-on l'ampleur exacte de la blessure ?
Voilà une définition médicale qui nous apprend déjà qu'il faudra patienter quelques jours avant de connaître l'ampleur de la blessure d'Antoine Dupont. Le temps que son œdème diminue. Et que les médecins puissent évaluer l'enfoncement éventuel de la pommette du demi de mêlée du XV de France.
Si cet enfoncement de l'os malaire est confirmé, Antoine Dupont pourrait souffrir de ces symptômes :
- Troubles de la vue,
- Perte ou diminution de la sensibilité de la joue, de la partie latérale du nez, de la lèvre supérieure et des dents supérieures.
D'ailleurs selon RMC et La Dépêche du Midi, le joueur rentre à Toulouse pour rencontrer des spécialistes. Des examens d'imagerie seront tout d'abord réalisés, selon le quotidien local, "avec le professeur Nicolas Sans, une sommité qui exerce au CHU de Toulouse. Il verra ensuite un autre médecin, le professeur Frédéric Lauwers, ponte de la chirurgie maxillo-faciale, qui exerce également au CHU de Toulouse."
Opération ou pas ?
Là encore, il faudra patienter pour le savoir. Toujours selon le site internet du centre aquitaine de chirurgie maxillo-faciale, si le maxillaire n'est pas déplacé, et qu'il n'a pas de conséquences fonctionnelles ou esthétiques, pas besoin d'opération. Il faut juste "laisser" la fracture se consolider.
En revanche, si le maxillaire a été enfoncé et/ou que des troubles fonctionnels apparaissent, l'opération est nécessaire. Elle doit avoir lieu dans les 10 jours suivant le traumatisme.
Quelle indisponibilité ?
Selon un médecin qui a longtemps été celui d'un club du top 14 et qui a vu de nombreux cas de ce type de blessure dans sa carrière : "Si c'est juste une fissure, il pourrait rejouer dans 3 semaines, il pourrait donc participer à une éventuelle demi-finale voire au quart de finale.
En revanche, si c'est une fracture, même sans déplacement et donc sans opération, un minimum de 4 semaines d'arrêt sera nécessaire, arrêt qui peut même être prolongé à 6 semaines !"
Dans ce cas précis, bien sûr, ce serait la fin de la coupe du monde pour Antoine Dupont. Même punition en cas d'opération.
Jouer avec une protection ?
Toujours selon l'ex-médecin ayant travaillé pour un club de Top 14, "C'est possible ! Sauf que le règlement de la fédération internationale est très strict sur ce point. Cette protection ne doit pas être susceptible de blesser un autre joueur et doit donc être relativement molle, elle n'assure donc qu'une protection relative et surtout psychologique pour le joueur blessé."
À vos prières, à vos grigris !
Antoine Dupont, le staff de l'équipe de France et tout un pays sont donc contraints à la patience en attendant le verdict des médecins.
"Alea jacta est" aurait dit César, il ne nous reste donc plus que la superstition pour tenter d'aider notre "Toto national" à revenir dans la mêlée avant la fin de cette coupe du monde.
Alors à vos prières, à vos grigris et autres talismans ! On veut revoir Antoine Dupont dans cette compétition !
