Un homme placé en garde à vue lundi après la fusillade à l'arme de guerre dimanche soir dans le quartier des Izards à Toulouse a été relâché sans charge contre lui. L'enquête semble au point mort.
Un homme interpellé lundi à la suite d'une fusillade à l'arme de guerre dans un quartier sensible de Toulouse a été relâché mardi, sans
qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a-t-on appris de source judiciaire.
Le procureur de la République de Toulouse Michel Valet avait laissé entendre lundi devant la presse que son implication directe dans les faits était loin d'être certaine. Les policiers de la Sûreté départementale et de la police judiciaire de Toulouse, co-saisis de l'enquête devant la gravité des faits, poursuivaient leurs investigations mardi mais n'avaient pas procédé à de nouvelles interpellations.
26 impacts d'armes de guerre
Un jeune homme de 18 ans, qui se tenait au pied d'un immeuble des Izards, dans le nord de Toulouse, a été touché par balle à l'abdomen dans la nuit de dimanche à lundi et conduit dans un état critique à l'hôpital. Le ou les agresseurs ont fait usage d'une arme de guerre et tiré deux rafales(une longue et une courte) en direction du jeune homme. La police a dénombré 26 impacts de balles sur place. La fusillade a fait un second blessé, également âgé de 18 ans, et touché à la main.
La piste du trafic de drogue
Plaque tournante du trafic de drogue à Toulouse, les Izards, quartier où les immeubles de quelques étages côtoient de petites maisons, sont classés en Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP). C'est la troisième fois en quelques jours que le quartier est le théâtre de tels événements.Le 4 décembre, deux hommes à scooter avaient tiré une rafale, avec une arme similaire à celle utilisée dimanche soir, sur les devantures de deux commerces. Le lendemain, un cycliste avait été la cible d'un tir, sans être touché, alors qu'il prenait la fuite après avoir été percuté par une voiture.