Génocide des Yézidis : le jihadiste français et demi frère de Mohamed Merah, Sabri Essid sera jugé par contumace à Paris

Deux juges d'instruction du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris ont ordonné ce 9 octobre 2024, que Sabri Essid soit jugé pour génocide, crimes contre l'humanité et complicité de ces crimes commis en Syrie.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Présumé mort depuis 2018, le jihadiste Sabri Essid, fera l'objet d'un procès. Il sera jugé par défaut, aucune preuve officielle de son décès n'ayant été apportée.

L'ordonnance de mise en accusation, consultée par nos confrères de l'AFP, précise que "les actes matériels que Sabri Essid a commis étaient en cohérence totale avec son adhésion à la politique génocidaire de l'état islamique qui légitimait l'achat et la revente de femmes et d'enfants yézidis, leur enfermement, leur réduction à un statut servile et les nombreux viols commis à leur encontre".

Les investigations ont révélé que le Toulousain "a acheté plusieurs captives yézidies, avec leurs enfants, à des membres de l'état islamique afin d'exercer sur eux des pouvoirs associés au droit de propriété, notamment en vue, s'agissant des femmes, d'en disposer sexuellement". Les privant de leurs droits fondamentaux en raison de leur appartenance à la communauté yézidie.

"Cette décision marque l'aboutissement d'un travail judiciaire entamé en 2016 par la FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme) et l'ONG Kinyat pour que les crimes commis par les membres de l'état islamique à l'encontre de la population yézidie soient qualifiés de crimes internationaux et non uniquement de terrorisme"

Maître Clémence Bectarte - avocate des parties civiles

AFP

Les victimes ont raconté "les viols répétés" commis avec "violence et brutalité" par Sabri Essid qui les traitaient "comme une marchandise sexuelle".

Ce futur procès sera ainsi l'occasion pour ses victimes, 4 femmes et leurs 7 enfants d'avoir enfin "un espace de justice".

"Le seul espace de justice disponible pour les victimes yézidies qui ont subi l'horreur aux mains de jihadistes de Daesh, dont des ressortissants français"

Bahzad Fahran - fondateur de l'ONG Kinyat

communiqué de presse ONG Kinyat

Sabri Essid, né en 1984 à Toulouse (Haute-Garonne), est le fils d’un compagnon de la mère de Mohamed Merah.

Deux autres personnes, Abdelnasser Benyoucef, émir de l'EI aussi présumé mort, et son ex-compagne Sonia Mejri, revenue en France, seront également jugées pour génocide et crimes contre l'humanité au préjudice d'une adolescente yézidie en 2015 en Syrie.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information