Ce mercredi 3 juin un rassemblement est prévu à 19h square Charles de Gaulle à Toulouse (métro Capitole). Il est organisé par le comité Vérité et justice 31 qui se mobilise pour "toutes les victimes de violences policières et du racisme d'Etat".
Sur Facebook la manifestation comptabilise déjà 795 participants et plus de 2 000 intéressés. "De George Floyd à Adama Traoré" : c'est le nom du rassemblement prévu ce mercredi 3 juin à Toulouse. La photo de l'évènement Facebook est composée d'une écriture blanche sur fond noir : "George Floyd Adama Traore Justice now". Juste en dessous est inscrit : "Toulouse Minneapolis Beaumont même police même racisme". C'est à Minneapolis aux Etats-Unis qu'a été tué George Floyd par des policiers. Et c'est à Beaumont-sur-Oise (banlieue parisienne) qu'a été interpellé Adama Traoré avant de mourir, deux heures plus tard, à la gendarmerie de Persan. Rassemblant ces deux affaires, c'est le comité Vérité et justice 31 qui est à l'origine de la manifestation prévue à 19h square Charles de Gaulle (métro Capitole).
TOULOUSE - MINNEAPOLIS - BAUMONT
— Comité Vérité & Justice 31 (@comitevj31) June 1, 2020
? Même police, même racisme ?
Rassemblement mercredi 3 juin à 19h au square Charles de Gaulle (métro Capitole), de George Floyd à Adama Traoré, pas de justice pas de paix ! ⬇️ pic.twitter.com/kiB3W17w0O
De George Floyd à Adama Traore
De Minneapolis à Washington en passant par New York, en quelques jours 140 villes des Etats-Unis ont exprimé leurs colères lors de manifestations. Elles font suite à la mort de George Floyd, un afro-américain de 46 asphyxié par un policier blanc à Minneapolis (Minnesota). Le mouvement "Black lives matter" ("la vie des noirs compte") s'est propagé outre Atlantique. Dans plusieurs villes du monde, des manifestants dénonce le racisme et les violences policières.
En France à Paris, Lille, Marseille ou encore Lyon, des rassemblements se sont déroulés ce mardi 2 juin. Dans la capitale, l'appel est venu du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré (collectif Vérité pour Adama), un jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 quelques heures après son interpellation. Ce rassemblement s'est organisé au moment où une nouvelle expertise rendue publique et réalisée à la demande de la famille de la victime met en cause les gendarmes dans la mort du jeune homme. Elle vient contredire celle ordonnée par les juges d'instructions, écartant la responsabilité des forces de l'ordre.
18 personnes ont été interpellées au cours d'incidents survenus lors de ce rassemblement à Paris.
Dénonciations et débats
Cette manifestation parisienne, interdite par la préfecture de police en raison de l'état d'urgence sanitaire, est jugée "inadmissible" par la droite.
Ces protestations arrivent aussi en plein débat autour des dénonciations de la chanteuse Camélia Jordana. Sur le plateau de "On n'est pas couché" (France 2), elle avait accusé les policiers de "massacrer" des personnes à cause de leur couleur de peau. Des propos condamnés par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. La chanteuse a fait partie du rassemblement, comme d'autres célébrités.Je vous rappelle qu'on est toujours sous le coup de l'état d'urgence sanitaire et que normalement les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits, a dénoncé Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat sur CNews.
Toulouse contre les violences policières
"On milite aussi pour plus de justice sociale dans les quartiers" rapporte Malik, membre de Vérité et justice 31, à l'origine de la manifestation prévue ce soir. Le toulousain d'adoption évoque "des rapports quotidiens avec la police, des contrôles, des brimades, des humiliations et beaucoup de témoignages". Malik souhaite "mettre des noms sur des histoires marquantes". Et de reprendre :
Plusieurs associations ont annoncé leur soutien à la manifestation prévue ce soir à Toulouse. C'est le cas d'Act-Up Sud Ouest (qui défend les populations touchées par le VIH).Toulouse est une ville importante, et les problématiques dans les quartiers sont très présentes. (...) Ici il y a eu l'affaire du jeune Habib, 17 ans, tué par un policier à bout portant et laissé sans secours en 98, qui a marqué la ville.
Ou encore la campagne BDS qui lutte contre "la colonisation forcée de la Palestine".Contre les violences policières et le racisme d'Etat rendez vous dans la rue ! Rdv demain à 19h Ⓜ️ Capitole à l'appel du @comitevj31 !#JusticePourAdama #JusticeForGeorgeFloyd #BlackLivesMatter
— Act Up Sud-Ouest (@actupsudouest) June 2, 2020
Justice pour toutes les victimes de violences policières !#NoJusticeNoPeace pic.twitter.com/zPwlNI90ZX