Bureaux de tabac pillés, agences bancaires et immobilières dévastées, voitures brûlées... La manifestation des gilets jaunes a dégénéré en émeutes urbaines à Toulouse.
"Le rideau de fer était baissé mais ils ont réussi à entrer, raconte cette employée d'un bureau de tabac de la Patte d'Oie à Toulouse. Le personnel était à l'intérieur. Personne n'a été blessé mais nous avons été très choqués".La boutique a été totalement dévastée, pillée par les casseurs qui s'y sont introduits en quelques secondes.
Comme ce bureau de tabac, de nombreux commerces ont été vandalisés samedi soir par les casseurs et les émeutiers, dans les quartiers de Saint-Cyprien, de la Patte d'Oie et des Arênes.
Tout a basculé après la charge des forces de l'ordre sur les allées Charles de Fitte pour mettre fin aux barricades enflammées qui avaient été dressées devant le Musée des Abattoirs en se servant copieusement sur le chantier d'un immeuble de grand standing en construction.
A partir de ce moment, les dégradations volontaires, la casse et le pillage ont pris la place des revendications et des protestations.
Nombreux, les casseurs sont passés à l'acte et ont détruit ce qui leur tombait sous la main : du mobilier urbain, des voitures de société comme GRDF mais aussi des biens privés.
Des dizaines de vitrines d'agences immobilières, bancaires, de petits commerces, comme un salon de coiffure, ou d'études de notaires ont été fracassées. Parfois les boutiques ont été vidées de leur mobilier, des dossiers, pour nourrir les barricades ou les feux.
Enfin, des dizaines de voitures garées dans les rues ont été criblées par les très nombreux jets de pierre, des pare-brises éclatés. Leurs propriétaires découvriront ce samedi soir ou dimanche matin, les dégâts sur leur véhicules.
Les dégâts sont bien plus importants que la semaine dernière.