Ce projet doit encore être soumis au vote du conseil municipal, le 8 février. S'il est adopté, il prévoit la mise ne place d'une dizaine de mesures pour soutenir les commerçants du centre-ville avec, notamment, l'organisation d'une grande braderie au printemps.
Les commerçants et artisans toulousains tirent la sonnette d'alarme : ils se disent au bout du rouleau, après plus de dix semaines de manifestations des "gilets jaunes" dans le centre-ville. Pour leur venir en aide, la mairie de Toulouse a proposé, le 12 janvier, la mise en place d'un "plan Marshall", selon les mots de Jean-Luc Moudenc, pour "éviter des conséquences irréversibles".
Et les services municipaux annoncent, ce jeudi 24 janvier, que l'ensemble des aides mises en place dans le cadre de ce plan de soutien aux commerçants et artisans pourrait représenter "un effort de solidarité dont le montant financier s'élève à près d’un million d'euros". Il sera proposé au vote d'un conseil municipal extraordinaire le 8 février.
Exonérations de droits d'occupation du domaine public, campagnes de communication et événementiels pour inciter les consommateurs à revenir dans le centre-ville, gratuité de stationnement de courte durée... Les contours de ce plan ont été finalisé le 22 janvier au cours d'une réunion avec la Fédération des Associations de Commerçants de Toulouse, la Chambre de Commerce et d'Industrie, la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de la HauteGaronne ainsi que le Medef 31 et la Cpme 31.
Braderie de printemps et "Noctansoldes"
Parmi les principales mesures, il est prévu qu'une braderie sur trois jours soit organisée au printemps, et les visiteurs profiteront d'un stationnement gratuit pendant 3h dans les 16 parkings du centre-ville. Mais la proposition doit encore être votée en conseil de Métropole, le 14 février.
Autre annonce : l'organisation par les commerçants d'une soirée en nocturne, les "Noctansoldes", durant les soldes d'été. La date n'a pas encore été communiquée par la mairie et doit aussi être approuvée par les élus.
Les commerçants alertent les pouvoirs publics depuis décembre sur leur situation qui devient de plus en plus difficile. Le 16 janvier, ils avaient apposé des panneaux "à vendre" sur leur boutique pour demander au maire de prendre des mesures. Si la situation perdure, c'est tout l'avenir du centre-ville commerçant qui pourrait être remis en cause, assuraient-ils.
Jean-Luc Moudenc et les représentants économiques du territoire avaient déjà écrit au président de la République, le 15 janvier, pour demander des mesures de soutien de la part du gouvernement en faveur des acteurs fragilisés par les mouvements des "gilets jaunes".