Le premier ministre , Edouard Philippe, a annoncé plusieurs mesures ce lundi pour parer aux "dysfonctionnements" constatés lors du saccage des Champs-Elysées, samedi 16 mars. La prochaine manifestation des "gilets jaunes" à Toulouse sera ainsi interdite par le gouvernement.
L'exécutif a décidé d'interdire les manifestations de "gilets jaunes" dans plusieurs quartiers de France, dont place du Capitole à Toulouse, si des "éléments ultras"sont présents, a annoncé Edouard Philippe lundi, deux jours après le saccage de l'avenue parisienne par des casseurs.
"Nous interdirons les manifestations se revendiquant des "gilets jaunes" dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments "ultras" et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris, à la place Pey-Berland à Bordeaux, à la place du Capitole à Toulouse", où "nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements", a annoncé le Premier ministre lors d'une déclaration à la presse à Matignon.
Dès samedi prochain, et chaque fois qu’il le faudra, nous interdirons les manifestations se revendiquant des #giletsjaunes dans les quartiers qui ont été les plus touchés, dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ultra et de leur volonté de casser.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 18 mars 2019
Cette mesure n'est pas nouvelle. En juillet 2015, deux manifestations avaient été interdites pour "troubles à l'ordre public".
Autre décision, le montant de la contravention en cas de participation à une manifestation interdite va être fortement augmenté. Actuellement les personnes qui se rendent à un rassemblement interdit -- infraction
qui constitue une contravention et non pas un délit -- encourent une amende d'un maximum de 38 euros, tandis que les organisateurs sont eux passibles de six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. Ce montant passerait à 135 euros, selon Matignon.