En raison d’un appel à la grève pour des revalorisations salariales, le réseau Tisséo est fortement perturbé ce mardi 18 avril 2023 sur l'agglomération toulousaine. Les salariés se sont rassemblés devant le Capitole avec la ferme intention d'interpeller Jean-Luc Moudenc.
Ce mardi 18 avril 2023 est encore très compliqué pour les usagers des transports en commun de l'agglomération toulousaine. A l'appel de plusieurs syndicats, les salariés de Tisséo sont en grève pour réclamer des revalorisations salariales.
La circulation des bus et des Tram est très fortement perturbée. Mais contrairement à la dernière journée de mobilisation, le 11 avril 2023, le métro fonctionne normalement "grâce à des remplaçants" d'après Stéphane Chapuis de la CGT. Les syndicats annoncent un taux de grévistes de 70% chez les conducteurs.
Tram jusqu'à 10 heures
Tisséo prévient : les deux lignes du Tram circulent uniquement le matin jusqu’à 10h00. Le réseau de bus connait de très fortes perturbations. La majorité des lignes est impactée. Sur son site internet Tisséo indique que les lignes 15,21,33,39,40,42,43,46,67,73 et 76 ne circulent pas du tout.
Après un arrêt historique du métro lors de la dernière journée de mobilisation le 11 avril 2023, aujourd'hui les lignes A et B fonctionnent normalement.
Tisséo recommande de reporter vos déplacements ou d'utiliser des solutions de mobilité alternatives.
L'intersyndicale au Capitole
A défaut de bloquer le métro, l'intersyndicale a appelé à un grand rassemblement au Capitole ce mardi à 11h. "On prévoit une rencontre avec le maire et on demande aux salariés de venir nous soutenir pour que le maire nous reçoive. Si on arrive nombreux, il devrait nous entendre." Franck Delpérier comme les autres collègues syndicalistes sont déterminés à aller jusqu'au bout.
L'appel a été entendu puisque pas moins de 500 agents de Tisséo sont toujours sur place en fin de matinée alors qu'une délégation de l'intersyndicale doit être reçu par Serge Jop président de Tisséo Voyageurs.
Revalorisations salariales
L'an dernier, ils ont obtenu + 1% lors de la négociation annuelle obligatoire (NAO) 2022 et + 4,92% au premier janvier 2023 pour rattraper le taux d'inflation qui a été de 5,92%. Tous les ans, la question de la clause de sauvegarde (indexation des salaires sur l'inflation) obtenue en 2008 se pose. En 2022 la direction a décidé de l'appliquer. Mais pas pour 2023.
Cette année, la direction propose + 2,8% au premier juillet 2023 et + 1% en janvier 2024 si l'inflation dépasse les 5%. Les syndicats demandent + 7% et le maintien de la clause de sauvegarde.
