Environ 70 salariés de l’entreprise Ateliers de Haute-Garonne sont en grève. Ils réclament des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail.
Une cinquantaine d’ouvriers étaient encore sur le piquet de grève devant l’entreprise Ateliers de Haute-Garonne (AHG) ce mercredi après-midi. Un mouvement de protestation lancée mardi par la CGT pour réclamer des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail. Dans cette société spécialisée dans les rivets et la visserie pour l’aéronautique, les salaires des ouvriers ne dépassent pas 1 800 euros net par mois, heures supplémentaires comprises, précise Gaëtan Gracia, élu CGT. L'entreprise compte 150 personnes dont 70 ouvriers de production.
Une grève pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail
On demande un salaire minimum de 11,50 euros brut de l’heure, indique le représentant syndical. Parmi les revendications figurent également une augmentation de 5% avec un minimum de 100 euros net, une prime fixe de 160 euros et des tickets restaurants.
"La cantine est fermée depuis mars 2020 en raison de la crise du coronavirus," explique Gaëtan Garcia "et nous n’avons eu aucun panier repas, aucune compensation". Il y a aussi de la colère à l’origine de cette grève selon lui en raison d'un manque de respect de la part de la direction. Ces revendications figurent en effet dans les négociations annuelles obligatoires (NAO) commencées en mai. Mais, selon la CGT, dès la première réunion, début juin, la direction n’aurait pas tenu compte des demandes des salariés. Elle aurait en revanche proposé de supprimer une prime transport pour pouvoir augmenter le taux horaire.
Les grévistes se sont sentis aussi ignorés depuis deux jours, puisque la direction, invitée à venir dialoguer, n’a fait aucun geste. En Assemblée Générale, ce mercredi après-midi, il a été décidé la suspension de la grève jusqu’au 1er juillet date de la prochaine réunion de NAO. Un débrayage sera organisé ce jour-là comme un nouvel avertissement des salariés en colère.
L'entreprise AHG est insallée à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Toulouse. Considérée comme leader du rivet dans l'aéronautique, elle travaille pour Airbus, Latécoère ou encore Boeing. Elle s'est lancée dans la production de masques chirurgicaux en juin 2020 pour faire face à la crise.
Contactée par France 3 Occitanie, la direction de l'entreprise n'a pas encore répondu à l'heure où nous publions cet article.