Grève chez un sous-traitant d'Airbus : les salariés du groupe Safran veulent aussi toucher leur part du gâteau

À l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT et FO du groupe Safran, les salariés sont à nouveau en grève ce mardi 5 mars 2024. Ils se sont rassemblés devant le site de Colomiers Nacelles, près de Toulouse. Les syndicats réclament une "juste revalorisation de leur salaire en adéquation avec les excellents résultats de 2023".

Ce mardi 5 mars, les salariés des différentes sociétés du groupe Safran situées dans le bassin toulousain, se sont rassemblés devant l’entreprise de Colomiers Nacelles.

À l’appel de l’intersyndicale, CFDT, CFE-CGC, CGT et FO du fabricant de moteurs pour aéronefs, les salariés étaient à nouveau en grève. Ils réclament des dispositions salariales au moins égales à 2023, en adéquation avec les excellents résultats enregistrés par le sous-traitant d’Airbus la même année.

Pour Jean-François Bequet, coordinateur syndical CGT du groupe Safran, la proposition est trop juste par rapport à ce que demandent les salariés.

"On demande un minimum de 5,5%, c'est l'équivalent de ce qui a été proposé l'an dernier alors que les résultats étaient moins importants. Cette année, il n'y a pas cet effort."

Des efforts financiers qui sont faits auprès des actionnaires, déplore le syndicaliste "On a des résultats qui sont de 20 à 25% sur les postes en 2023. Et on a 2,1 milliards d'euros de rétribution aux actionnaires".

Chiffre d'affaires et résultat opérationnel en forte hausse

Sur son site, le groupe publie son chiffre d'affaires et résultats pour 2023. "Des chiffres en forte hausse".

  • Résultat opérationnel en hausse de 27.2% à 3,17 milliards d'euros
  • Chiffre d’affaires progresse de 23,6% pour atteindre les 23,2 milliards d'euros

"Une nouvelle croissance, portée par une forte demande pour les activités de services pour moteurs" est attendue pour 2024.

Pour Corinne Schievene, secrétaire du comité entreprise européen du groupe Safran, interviewée ce matin sur le site de Colomiers, "aujourd'hui, il existe des différences entre des grandes sociétés du groupe et d'autres plus petites qui peuvent se contenter de moins d'avantages et cela tire les salariés vers le bas. Nous nous y opposons, nous souhaitons que l'ensemble des salariés du groupe bénéficient d'un partage équitable et homogène des résultats du groupe qui sont excellents".

Déjà en grève en février

Le 14 février dernier, un mouvement social pour les mêmes raisons avait réuni plusieurs milliers de salariés du groupe Safran sur différents sites en France. À l'issue de ce mouvement, les syndicats avaient rejeté les propositions de la direction, jugées insuffisantes face aux très bons résultats affichés par le groupe.

Augmentation de 4,5% incluant un budget spécifique, rattrapage salarial des écarts avec les salaires minimums hiérarchiques au 1ᵉʳ janvier 2024 et quelques mesures spécifiques… Pour l’intersyndicale, le compte n’y est pas. Et ces propositions sont loin de répondre aux attentes.

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