Une dizaine de chauffeurs VTC, en "grève de la connexion à Uber", se sont rassemblés jeudi matin à Toulouse, dans le quartier de la Cépière, pour réclamer une meilleure rémunération. Ils annoncent la création d'une plateforme locale indépendante d'Uber.
En vidéo, le reportage de Christophe Neidhardt et de Jean-Yves Bascands :
Une dizaine de chauffeurs VTC, en "grève de la connexion UBER", se sont rassemblés à Toulouse jeudi matin. Ils dénoncent la politique tarifaire de la plateforme américaine et estiment qu' ils sont étranglés financièrement. Portrait de l'un d'entre-eux.
L'appel à «grève de la connexion à Uber"était national. Mais si environ 200 véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) se sont rassemblés à Paris, ils n'étaient qu'une dizaine à avoir suivi le mouvement jeudi matin à Toulouse.
Ils entendaient ainsi protester contre la hausse des commissions enregistrées par Uber, cette plateforme américaine qui permet de commander un véhicule avec chauffeur à toute heure du jour et de la nuit, localisé grâce au smartphone.
Mais depuis une semaine, le géant américain ne perçoit plus 20 %, mais 25 % de commission sur chaque course.D'où une baisse de la rémunération des chauffeurs. A Toulouse, ils sont au nombre de 150, pour la plupart autoentrepreneurs, et soumis à rude concurrence.
A Toulouse, le kilomètre est facturé 1 euro 20 au client. Du coup, les chauffeurs de VTC toulousains ont annoncé qu'ils créaient une plateforme indépendante pour regrouper les VTC de la région et se passer d'Uber. La "Centrale des VTC 31" devrait être opérationnelle au début de l'année 2017. Elle permettra, selon ses créateurs, de réduire la commission qui leur est actuellement imposée par Uber.
Du côté d'Uber, un porte-parole a estimé que "ce mouvement est sans rapport avec les récents changements tarifaires" de l'entreprise, affirmant que depuis cette évolution de la grille, "les revenus des partenaires chauffeurs d'Uber ont d'ores et déjà augmenté d'environ 5%".