Les étudiants et le personnel de l’université Jean Jaurès se mobilisent contre la réforme des retraites. Les organisateurs espèrent que la première manifestation, prévue ce jeudi 19 janvier, débouchera sur une grève reconductible. Un objectif partagé avec la CGT Pétrole de Haute-Garonne.
L’assemblée générale (AG) s’est déroulée ce mardi 17 janvier. Plusieurs syndicats d’étudiants et du personnel de l’université Jean Jaurès (CGT, NPA Jeunes, Unef, Sud Education, Collectif "le Poing Levé") ont décidé de participer à l’acte 1 de la mobilisation contre la réforme des retraites à Toulouse.
Une mobilisation qui est d'ailleurs soutenue par le conseil d'administration de l'Université. Les étudiants qui "sécheront" les cours pour cause de "manif" ne seront pas "pointés absents".
Cortège commun
Il n’y a rien à prendre dans cette réforme et on refuse de travailler jusqu’à un âge ou l’on n’est plus en bonne santé.
Natalia du collectif "Le Poing Levé"- Université Jean Jaurès
Évidemment le premier test sera celui de la mobilisation. Et, du côté de l’université Jean Jaurès, des opérations de tractage sont prévues sur le campus afin de renforcer les rangs des manifestants.
L’intersyndicale lance également un appel aux autres universités toulousaines pour former un cortège commun afin de faire "masse". L’objectif est de peser sur le gouvernement afin d’obtenir un retrait total de la réforme.
Pour parvenir à cet objectif, les syndicats des étudiants et du personnel du Mirail sont prêts à s’inscrire dans la démarche de la CGT Pétrole à savoir une grève reconductible.
Étudiants et pétroliers vers une grève reconductible ?
La mobilisation contre la réforme des retraites se joue en trois temps ou plutôt au travers de trois dates : le 19 Janvier, le 26 Janvier et le 6 Février.
La CGT Pétrole a déjà annoncé qu’elle s’inscrit dans cette durée. Les salariés des raffineries et dépôts pétroliers de France veulent monter en puissance : baisse du débit et arrêt des expéditions de carburants pendant 24 heures le 19 Janvier, 48 heures le 26 Janvier puis 72 heures le 6 Février.
La mobilisation sera suivie. Plusieurs dépôts seront, au plan national, 100% grévistes.
Laurent Cournon, CGT Pétrole Haute-Garonne
Au terme de ce calendrier, une grève reconductible pourrait se dessiner à l’horizon. Représentante du collectif de l’université Jean Jaurès, "Le Poing Levé", Alberta s’inscrit ouvertement dans cette perspective.
En suivant l'appel des raffineurs, pourquoi pas une grève reconductible courant février
Natalia - collectif "Le Poing Levé" - Université Jean Jaurès
Pour le moment elle se concentre sur la réussite de la manifestation du 19 janvier. Mais la jeune syndicaliste espère bien que ce ne soit que le début du commencement.
Prévisions de mobilisation
À 24 heures de la journée de la mobilisation, il existe des indicateurs sur l'ampleur de la grève du 19 janvier prochain.
Éducation. Le SNUipp-FSU 31 a organisé un "sondage" portant sur 179 écoles de la Haute-Garonne. 1387 enseignants ont participé. 1162 déclarent qu'ils seront grévistes le 19 janvier prochain. Autrement dit, 84% des professeurs des écoles qui ont participé à l'enquête du syndicat enseignant devraient ne pas assurer de cours.
Transport. La SNCF a établi une prévision de trafic. Au plan national, il doit être "très perturbé avec seulement 1 TER sur 10 en moyenne." Dans notre région, sur l'axe Toulouse-Paris, 1 seul TGV sur 5 doit circuler. Le trafic aérien, dans le ciel toulousain, s’annonce également perturbé, avec des annulations et des retards. En effet, les agents de la Direction générale de l’aviation civile sont appelés à participer au mouvement de contestation. Pas encore de chiffre. Mais 1 vol sur 5 (toutes destinations confondues) est annulé vers Orly.
L'énergie et d'autres services publics risquent d'être impactés. Y compris ceux de la police nationale et municipale. Dans la ville rose, Force Ouvrière Police municipale appelle ses adhérents à manifester et sera présent dans les cortèges.
Des cortèges sont d'ores et déjà prévus dans les départements d'Occitanie :
Toulouse : 10 heures au départ du métro François Verdier.
Tarbes : 10 heures. Bourse du Travail.
Montauban : 10 heures. Place des Fontaines.
Auch : 10 heures 30. Carrefour d'Auch.
Castres : 11 heures. Place Soult.
Foix : 14 heures. Haut de Villote.
Rodez : 14 heures. Esplanade des Rutènes.
Cahors : 14 heures. Place François Mitterrand.
Figeac : 14 heures 30. Parking du lycée Champollion.
Albi : 14 heures. Place du Vigan.
Saint-Gaudens : 15 heures. Place Jean Jaurès.
