Un quart des vols seront annulés lundi 20 novembre 2023, à l'aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne), en raison d'un appel à la grève de plusieurs syndicats de contrôleurs aériens. Cet appel fait suite à l'adoption de la proposition de loi imposant aux contrôleurs aériens de se déclarer gréviste 48h à l'avance.
Mauvaise nouvelle pour ceux qui avaient prévu de voyager lundi, il se peut que votre avion reste cloué au sol. À l'aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne), tout comme à celui de Paris-Orly (Île-de-France), un quart des vols prévus sont annulés. En cause ? Une grève des contrôleurs aériens, organisées par plusieurs syndicats (l'UNSA-ICNA, l'USAC-CGT et la CFDT).
La Direction générale de l'Aviation civile invite "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".
#Perturbations | Mouvement social national du 20 novembre 2023. pic.twitter.com/3vP6XDIhgz
— Direction générale de l'aviation civile 🇫🇷🇪🇺 (@DGAC) November 16, 2023
Un nouveau texte de loi dans le viseur
Les syndicats s'érigent contre la proposition de loi qui vise à créer un "service minimum adapté". Le texte, adopté par le parlement mercredi 15 novembre, impose aux grévistes de prévenir de leur participation à un mouvement social "au plus tard à midi l'avant-veille de chaque journée de grève", c'est-à-dire 48h avant.
Les annulations d’avion à la dernière minute, c’est terminé : la proposition de loi qui instaure une déclaration préalable pour les contrôleurs aériens est adoptée
— Damien ADAM (@damienadam76) November 15, 2023
Une avancée de taille pour concilier le droit de grève des contrôleurs aériens et la prévisibilité du trafic aérien pic.twitter.com/YYkd0ksMDc
Le ministre des transports, Clément Beaune considère ce texte "protecteur et d'équilibre" qui permettrait de mettre fin "à un système asymétrique" à l'origine d'une "désorganisation du service public".
Un "usage déraisonné" du droit de grève
Dans un communiqué publié mardi, le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), syndicat majoritaire du secteur et qui n'a pas appelé à la grève, s'est exprimé en faveur du texte, alertant sur une "instrumentalisation du droit de grève et son usage déraisonné" dans certaines circonstances.
Ce nouveau préavis intervient après que le SNCTA s'est engagé à respecter une "trêve olympique", c'est-à-dire à ne pas faire grève d'ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.