L'appel à la grève d'une intersyndicale a été entendu par 2.500 à 3.000 personnes à Toulouse. Au coeur de cette mobilisation d'envergure nationale : la question du pouvoir d'achat et des emplois.
Ils sont salariés, dans les secteurs de l'éducation, de la santé, des services publics ou encore des transports. D'autres sont retraités, ou sans emploi. Tous ont la même préoccupation: gagner du pouvoir d'achat. Ce mardi 5 octobre 2021, 2.500 personnes (selon la police) se sont données rendez-vous dans les rues de Toulouse, pour répondre à l'appel à la mobilisation nationale interprofessionnelle.
"Pouvoir d’achat cloué au sol"
Dans la capitale de l'aéronautique, s'il y a une chose qui ne décolle pas, ce sont les salaires. "Le pouvoir d’achat, c’est une question centrale" pour tous les syndicats, à commencer par FO Airbus dont le secrétaire général Jean-Sébastien Seigné est de la manifestation. "On est là pour les salaires et l’emploi", enquille Cédric Caubère de la CGT Haute-Garonne.
Dans le viseur des 5 organisations syndicales appellant à cette journée nationale interprofessionnelle, il y a la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites. Mais "ce qui unit l’ensemble du monde du travail, du public et du privé, ce sont de forts besoins de pouvoir d’achat", déclare Cédric Caubère. Le secrétaire général de la CGT Haute-Garonne n'y va pas par quatre chemins, il faut "une augmentation des salaires conséquente".
Nous, on revendique une augmentation immédiate de 300 euros pour tous. Immédiatement, en mesure d’urgence.
"Besoin d'embauches massives"
Débloquer les salaires et renforcer les moyens, notamment dans les services publics. À Toulouse, plusieurs mouvements de grève et de protestation ont déjà émaillé la rentrée. Exemples : à la Carsat, Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail, ou encore chez Tisséo où les salariés sont mobilisés contre un projet de sous-traitance de lignes de bus.
Ceux qui ont un travail souffrent parce que les conditions sont devenues très dures. Et ceux qui n’ont pas de travail, la seule chose qu’on leur renvoie, ce sont des diminutions de l’allocation chômage. Il faut en terminer avec cela.
Ce 5 octobre 2021, plusieurs autres cortèges de manifestants étaient annoncés en Occitanie. À Tarbes, Auch, Rodez et Saint-Gaudens en début d'après-midi.