Toulouse, Auch, Castres... les cortèges sont nombreux ce jeudi pour demander plus de pouvoir d'achat. Salariés du public et du privé se sont mobilisés à l'occasion d'une grève interprofessionnelle organisée à l'appel de 8 syndicats.
Cela promet d'être l'un des principaux thèmes de campagne pour les candidats à la Présidentielle. La baisse du pouvoir d'achat semble en effet cristalliser la colère des Français, fatigués par deux ans de crise sanitaire.
Ce jeudi 27 janvier, l'appel à une grève interprofessionnelle en faveur d'une revalorisation des salaires, des pensions de retraite, des aides et allocations a donc été entendu en Occitanie.
5000 personnes dans les rues de Toulouse
Dans les cortèges, les grévistes pointent tous une hausse des prix des produits de première nécessité, de l'alimentation et de l'énergie. Enseignants, salariés du privé, retraités, jeunes actifs: ils étaient environ 5000 dans les rues de Toulouse.
Parmi eux, Georges est venu dire son désarroi: " Moi et amis retraités, nous habitons en grande banlieue toulousaine, à 10/15km de Toulouse et avec l'augmentation des prix des carburants et de tout le reste, nous avons des difficultés à nous déplacer pour aller faire nos courses ou aller voir les médecins".
Mobilisés la semaine dernière, des enseignants sont à nouveau descendus dans la rue. Selon l'académie de Toulouse, il y avait ce jeudi un peu moins de 10% de grévistes ce jour dans les établissements du 1er et 2nd degré.
"Dans le public le point d'indice n'a pas été revalorisé depuis 2010, on subit une perte de pouvoir d'achat d'environ 20% depuis les années 2000. Une situation d'autant plus difficile à vivre pour les précaires de l'Education Nationale que sont les AESH et les contractuels auxquels le ministère à recours depuis 2 ans de crise sanitaire", souligne Abdallah Amghar, délégué syndical CGT Education.
Dans l'après-midi de ce 27 janvier, de nouveaux défilés sont organisés dans la région, à Narbonne et Foix, Saint-Gaudens et Figeac. À Rodez, dans l'Aveyron, la manifestation a rassemblé entre 500 et un millier de personnes sur l'avenue Victor Hugo. En tête du cortège : les salariés de la SAM.