Grève des salariés de Cauquil, un sous-traitant aéronautique frappé par la crise de la Covid

Les salariés de l'entreprise Cauquil bloquent leur usine ce lundi matin pour protester contre un plan social. Le sous-traitant aéronautique est en pleine tourmente. La crise sanitaire a fait chuté son activité de 60 %.
 

Les plans sociaux se succèdent ces derniers moins dans l’aéronautique. Les sous-traitants sont nombreux à être en grande difficulté. Ils sont confrontés à des chutes vertigineuses d'activité.

C'est le cas de l'entreprise Cauquil basé à Mondouzil près de Toulouse. De source syndicale, le groupe BT2i qui a racheté l'entreprise familiale, s’apprête à supprimer 35 des 80 emplois. Les salariés y sont opposés. Ce lundi matin, ils bloquent l'accés à l'entreprise, soutenus par des salariés d'autres entreprises du groupe et des représentants de la CGT.

Un PSE présenté aux salariés

Un plan social a été présenté aux salariés il y a plusieurs semaines. Il devrait impacté principalement les équipes de la production. Spécialiste de l’usinage de précision dans les alliages de pointe, ce sous-traitant d’Airbus est basé du côté de Mondouzil, à l’Est de Toulouse depuis 1947.

Une entreprise pérenne jusqu'en 2019. Labellisée «Industrie du futur», Cauquil fabrique des trappes de réservoir de carburant pour Airbus 737 en titane, des portes d'issues de secours pour Bombardier ou encore des crochets de porte du Boeing 737. Pour l'année 2020, le patron de Cauquil tablait sur une bonne année et un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros (contre 12,3 en 2019), mais il se situera finalement autour de 7 millions.

La responsable : la crise sanitaire 

Car la crise du secteur aéronautique a mis à genoux la société. Dans un entretien au magazine Challenge en juin 2020, son PDG Didier Cauquil ne cachait pas son inquiétude : "Les commandes sont annulées, on se retrouve avec un stock de pièces sur les étagères, je n'avais jamais vu ça. Et je ne suis pas le plus mal loti".

Depuis le début de la crise, 25% des 80 salariés travaillent, les autres sont au chômage partiel, car la société qui fait désormais partie du groupe français BT2I, a perdu 60% de sa charge de travail.
 
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