Pour le 4e lundi consécutif, les urgences du CHU de Toulouse (Haute-Garonne) sont en grève afin de réclamer plus de moyens humains. Syndicats et direction continuent à camper sur leurs positions et se renvoient la balle sur la continuité du conflit.
Lundi 27 juin, les agents des urgences de Purpan, de Rangueil et des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse, Haute-Garonne, sont à nouveau en grève. "Près de 90% des personnels sont à l'arrêt" assurent les syndicats qui réclament au total l'embauche de 62 équivalents temps plein (ETP) : 40 pour les urgences de Rangueil, 22 pour celles de Purpan. La proposition de l'établissement hospitalier en est encore loin. La direction suggère "seulement" l'embauche de 24 personnes (16 Rangueil et 8 Purpan).
Inacceptable pour la CGT et le syndicat Sud : " Le directeur général, le directeur des ressources humaines et la coordinatrice des soins ont une fois de plus refusé d'entendre réellement les grévistes, leur expliquant qu'il fallait d'abord étudier la situation sur le terrain avant de créer de nouveaux postes. La situation sur le terrain les agents la connaissent bien, car ils la vivent quotidiennement depuis des années. Et ce qu'ils vivent, ce qu'ils voient, n'est plus possible. Il faut embaucher maintenant !"
Un proposition "volontariste et pragmatique" selon la direction
Côté direction, le nombre de réunions de travail, sept au total depuis le début de la grève, et une approche qualifiée de "volontariste et pragmatique" sont mises en avant pour montrer leur bonne volonté. Le CHU de Toulouse assure obtenir une "véritable adhésion" de la majorité des personnels et être proche d'un "point d'équilibre". Sa priorité "absolue" est également de combler les 120 postes vacants de l'ensemble des services de l'hôpital toulousain qui pèserait sur le bon fonctionnement des urgences.
Des arguments qui ne passent pas chez les grévistes : "Ça suffit, il faut maintenant que les demandes de renforts de personnels soient acceptées. La balle est dans le camp de la direction qui devrait passer plus de temps à chercher à recruter du personnel qu'à tenter de décrédibiliser celles et ceux qui se mobilisent pour sauver l'hôpital public."