Face à l'augmentation des cas de grippe aviaire, la France est classée en risque élevé depuis décembre 2023. Il faut alors se protéger mais pas seulement dans les élevages. Les zoos aussi sont concernés, celui de Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne) organise au début de l'année 2024 sa campagne annuel de vaccination.

La France est toujours placée, en ce mois de février 2024, en catégorie de risque élevé pour la grippe aviaire. Cette menace nécessite des mesures de protection non seulement dans les élevages, mais aussi dans les zoos. À Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), le Zoo African Safari lance sa campagne annuelle de vaccination pour prévenir toute éventuelle propagation de la maladie.

Les gestes sont délicats mais assurés..."Allez mon grand, courage," murmure Lucas Baboulene, soigneur au Zoo African Safari, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), tandis qu'il se prépare à manipuler les flamands roses avec précaution.

Une obligation depuis trois ans

"Pour chaque oiseau, il faut avoir une technique de manipulation différente," explique-t-il. "Pour les flamands roses, il va falloir surtout faire attention à leur bec, car ils peuvent nous pincer, et à leurs pattes fragiles."

Bien tenir leurs pattes est crucial pour administrer une dose de vaccin contre la grippe aviaire. Chaque année, le zoo protège ses oiseaux contre cette maladie, une obligation depuis trois ans.

"Cette opération est délicate et importante," souligne Sylvie Clavel, vétérinaire au zoo. "Tous les oiseaux que l'on ne peut pas confiner doivent être attrapés pour être vaccinés, afin qu'ils soient protégés contre la grippe aviaire, au cas où la maladie serait introduite par le ciel."

Le risque d'un confinement pas écarté

Depuis le début de la semaine du 1er février 2024, l'équipe de vétérinaires enchaîne les injections : pélicans, perroquets, nandous.

"Tous les parcs zoologiques ont un plan de biosécurité," ajoute Sylvie Clavel. "Il est fonction de l'urgence ou de la présence sur le site du virus qui nous entraîne à prendre un certain nombre de mesures. Malgré tout, si des oiseaux tombaient morts dans notre structure atteints par la grippe aviaire, nous serions amenés à confiner tous nos oiseaux et à les tester."

Une campagne de vaccination qui, bien que nécessaire, n'empêcherait pas un confinement en cas de contamination.

(Avec Marie-Lou Robert et Inès Rochetin)

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