Thomas Brail se mobilise pour éviter l’abattage de 14 platanes sur la commune de Blagnac, au nord-ouest de Toulouse.
« Mon boulot, c’est de sauver les arbres ». Depuis une première action en mai 2019, le Tarnais Thomas Brail reste fidèle à cette déclaration de foi et à une méthode : grimper pour éviter l’abattage.
Après Mazamet (Tarn), Condom (Gers) et Paris où Thomas Brail est resté percher quasiment un mois face au ministère de l’Ecologie, le défenseur des arbres a pris « racine » sur une commune de la métropole toulousaine, Blagnac.
Thomas Brail s’oppose à l’abattage de 14 platanes. « Des sujets entre 30 et 40 ans, de 15 à 16 mètres de haut et qui jouent un rôle essentiel de dépollution » précise le militant du Groupe National de Surveillance des arbres.
Aménagement ou construction ?
Comme souvent, Thomas Brail s’appuie sur des arguments juridiques. À Montpellier, en mai 2020, il s’est opposé à la municipalité en invoquant un problème d’affichage de l’arrêté d’abattage visant 21 arbres.
Dans son nouveau combat, à Blagnac, notre «grimpeur arboriste» évoque la même faille juridique. « Les arbres n’ont pas le droit d’être abattu » déclare-t-il.
De plus, la municipalité justifie le chantier par un « simple » aménagement de sentier. Selon Thomas Brail, seule « une construction » permet de justifier juridiquement un abattage.
Les différentes actions de « la sentinelle des arbres » lui ont valu d’obtenir un accès direct aux préfectures. Le ministère de l’Ecologie lui a attribué cette prérogative. Une prérogative que Thomas Brail n’hésite pas à exercer.
Peu de temps après le début de son action, il a contacté les services de l’Etat en Haute-Garonne.
Malgré cela, les forces de l’ordre sont intervenues. Les premiers platanes ont été abattus une fois les militants évacués.