La mérule est un champignon qui s'attaque au bois d'œuvre. Terriblement dévastatrice, elle est très difficile à combattre, un véritable désastre quand elle s'attaque à votre maison. Illustration dans le secteur de Saint-Gaudens.
Dans ce quartier résidentiel, la maison de la famille Louge peut faire rêver, du moins en apparence.
Il y a deux ans, à peine installés, Fabrice remarque quelque chose d'inhabituel. Tous les matins, il y avait de la poussière. A ce moment-là, aucun membre de la famille ne se doute de l'ampleur des dégâts. Jusqu'à ce qu'un membre de la famille passe le pied au travers du plancher.
La mérule
La famille découvre alors avec effroi ce qui se cache sous ses pieds : la mérule. Un champignon aux filaments blancs qui s'attaque et détruit essentiellement le bois. Et qui ne cesse de proliférer.
Pour s'en assurer, la famille fait appel à un expert, spécialiste de la mérule.
Ce jour-là, un nouvel examen de la cave confirme ce que tout le monde redoutait : le champignon gagne du terrain.
Une situation loin d'être un cas isolé
Selon cet expert, aucun département en France n'est épargné par la mérule. A partir du moment où on a un foyer de mérule dans un endroit, il y a un risque sanitaire évident pour le voisinage et les villages avoisinants.
Dans un environnement humide, dépourvu de lumière, et en l'absence de courants d'air, la mérule se développe rapidement. Jusqu'à une dizaine de centimètres par mois.
Des propriétaires qui se sentent bien seul
Dans cette maison, elle serait là depuis des années.
Au quotidien, la cohabitation avec la mérule est devenue invivable. Dépression, conjonctivites à répétition… un véritable calvaire.
Ils se sentent abandonnés, et demandent une aide financière et à être relogés.
Surendettée, la famille Louge est en procédure judiciaire depuis un an contre les anciens propriétaires.
Au rythme où le champignon prolifère, rester dans la maison un automne de plus n'est pas envisageable.Depuis 2014, la loi oblige à déclarer toute maison infestée par la mérule.
Vidéo : le reportage de Saloua Taourda et Mariette Guinet