Haute-Garonne. Nouvelle mobilisation d’opposants à un projet d’échangeurs autoroutiers près de Toulouse

Samedi 1er avril, une vingtaine de personnes a répondu à l’appel lancé par le collectif “Non à la jonction est”. Réunis près de Toulouse (Haute-Garonne), les opposants au projet porté par la métropole entendent se mobiliser de nouveau dans quelques semaines. Le chantier, lui, semble être en bonne voie.

On n’était pas hyper nombreux, mais avec la météo, le but n’était pas de faire un gros rassemblement”, reconnaît Claire de Besses. Selon la porte-parole du collectif à "Non à la jonction est" à l’origine de cette mobilisation, “notre but était de se promener dans le quartier de Limayrac et de distribuer quelques flyers”.

Les cibles du collectif ce samedi 1er avril  : les riverains concernés par la construction de cette jonction. Lors de ces sessions de tractage menées par le collectifs, les habitants “sont très réceptifs”,assure Claire de Besses. “On a été dans le quartier de Limayrac qui est un quartier très vert où les habitants n’ont pas très envie qu’on construise un échangeur. Les riverains ne voient pas l’utilité du projet”.

Et selon celle qui est également présidente du collectif des quartiers de l’Hers, certains ne seraient même pas au fait du projet de construction de route porté par la métropole de Toulouse, qui “communique très peu à ce sujet”. “On a partout d’énormes affiches pour le métro et on n’a nulle part d’affiches qui disent “ici, bientôt, un super échangeur autoroutier”. 

Une construction “anachronique et inutile” 

Dans le détail, la construction de cette jonction à l’est de Toulouse prévoit la création d’une route supplémentaire qui relierait l’A61 et la M16 au niveau du chemin de Ribaute (ex RD16) sur la commune de Quint-Fonsegrives. Le nouvel échangeur doit permettre de mieux desservir la Cité de l’espace avec la sortie de terre de deux ponts et de l’élargissement des voies du périphériques. 

On est obligé de se demander pourquoi on construit un métro si on les encourage à prendre leur voiture avec un nouvel accès à la rocade !

Claire de Besses, collectif "Non à la jonction Est"

Un projet que le collectif d’opposant juge “anachronique et inutile”.Avec tous ce qu’on dit au sujet du climat, de la crise environnementale, on se dit que l’époque n’est plus à faire ce genre de projets. En plus en ce moment à Limayrac, il y a les travaux de construction d’une station de métro”, soulève encore Claire de Besses. “On est obligé de se demander pourquoi on construit un métro si on les encourage à prendre leur voiture avec un nouvel accès à la rocade !” lance la responsable associative. 

Selon elle, la métropole s’apprête à commettre un non-sens : la jonction routière “va créer un afflux de voitures dans le quartier alors qu’on est en train de construire le métro”. Ces travaux décriés par le collectif Non à la jonction est mettent en péril une voie verte qui jouxte le parc de la Grande Plaine. 

“Le projet n’est pas du tout enterré”

Et même si la consultation citoyenne lancée par les autorités s’est achevée fin septembre 2022 avec un avis défavorable des habitants, (92% d’avis défavorables) “le projet n’est pas du tout enterré”, déplore Claire de Besses. Comme elle tient à le rappeler, “le bilan a été approuvé par le conseil métropolitain donc a priori le projet suit son cours”

Mais malgré les critiques des riverains et l’opposition farouche du collectif, le calendrier du futur chantier est d’ores et déjà connu et il devrait s’achever à l’horizon 2028. Mais avant, “il va y avoir une enquête publique et si ça continue comme prévu, ça devrait se faire. Mais nous, on reste mobilisés”, lance Claire de Besses.

<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fphoto.php%3Ffbid%3D542581881328429%26set%3Da.424685299784755%26type%3D3&show_text=true&width=500" width="500" height="742" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen="true" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share"></iframe>

Notamment parce que le collectif de riverains “continue à penser que ce n’est pas une bonne idée” et propose en ce sens plusieurs alternatives aux autorités. “C’est un projet qui en l’état n’est pas utile voire plutôt néfaste, en particulier pour la vie du quartier”, maintient Claire de Besses. Un nouvel appel à manifester devrait être lancé par le collectif dans les prochaines semaines. 

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité