Le fabricant de robots de nettoyage pour piscine veut transférer sa production en Malaisie et s'apprête à supprimer 66 emplois à Belberaud (Haute-Garonne).
Selon la secrétaire du C.E, l’annonce a été faite sur le site haut-garonnais vendredi dernier par le directeur des trois implantations françaises du groupe, Jean Baptiste Clavel. Zodiac Pool Care supprime 66 postes pour délocaliser sa production de robots de piscine en Malaisie.
Zodiac Pool Care en France, c’est le site de Belberaud donc, mais aussi celui d’Angers qui fabrique des pompes à chaleur et celui de Bron, près de Lyon, qui regroupe les services administratifs et marketings.
Pour l’heure, le service communication de Zodiac Pool Care préfère parler de "réorganisation" et n’officialisera son projet qu’après un CE qui doit se tenir le 15 juillet prochain. "Nous devons d’abord donner plus de détails au personnel". La direction indique toutefois dans un communiqué que "ce projet aurait des coséquences sur l’emploi (66 postes potentiellement supprimés)". Toujours selon la direction, cette restructuration "est dictée par un contexte économique défavorable" soulignant que "le chiffre d'affaires de l'entreprise a baissé de 21 millions d'euros soit - 24% de 2011 à 2013".
"Contrairement au site d’Ayguevives (Haute-Garonne) qui fabrique des annexes (NDLR : petits bateaux gonflables, autre filiale de Zodiac), notre usine n’a jamais été en difficulté" se révolte Béatrice Moraux. "La direction veut encore gagner plus de bénéfices en sacrifiant le bas de l’échelle. Sur un robot vendu 1500 euros, la main d’œuvre ne coûte que 10% de ce prix final", argumente la déléguée du personnel (FO).
Voilà donc le personnel de Zodiac Belberaud placé dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Les négociations s’ouvriront mardi prochain. La procédure des Plans de Sauvegarde de l’Emploi stipule que ces négociations doivent durer deux mois, soit juillet et août. "Une période totalement inappropriée par rapport aux congés d’été. Nous allons demander à ce que ces négociations soient prolongées jusqu’en octobre". Dans le cas contraire, le personnel menace de se mettre en grève dès jeudi.
De son côté la direction assure avoir "la volonté de trouver une solution adaptée à chacun des salariés dont le poste de travail serait supprimé". Le site haut-garonnais compte actuellement 90 employés. Si la production est effectivement délocalisée en Asie, ne resteront plus sur place que les ingénieurs du bureau d’étude et le service logistique. Le Groupe confirme d’ailleurs son intention de "maintenir sur le site de Belberaud son centre d’expertise mondial en robots électriques". Mais quel avenir pour une usine quand elle ne produit plus rien ?