A Toulouse, le 115 reste impuissant à prendre en charge les centaines de demandes des familles qui dorment actuellement à même le trottoir. Les personnels se sont de nouveau mis en grève pour dénoncer l'urgence de la situation, comme ils l'ont fait le 18 octobre dernier.
A Toulouse, ils seraient plus de 300, demandeurs d'asile, sans domicile fixe, familles avec enfants, dans une situation de précarité extrême, en attente d'une solution, même provisoire, qui ne vient toujours pas du côté des services de l'Etat.
Pur dénoncer à nouveau l'urgence de la situation, les personnels de la permanence du 115, avenue Etienne-Billières à Toulouse, se sont mis en grève quelques heures ce jeudi 8 novembre. ils se sont ressembler entre midi et 14h, pour ne pas pénaliser leur public.
Depuis la fin de la trêve hivernale, ils se disent impuissants à faire face à l'augmentation de la demande d'hébergements d'urgences. Même si côté préfecture, les services annoncent 100% d'augmentation de ces hébergements en 5 ans, et 250% en 3 ans pour les demandeurs d'asile.
Comme ils l'ont déjà fait le 18 octobre, ils réclament également des moyens humains pour apporter des réponses à ces personnes vulnérables, qui dorment tous les soirs sur les trottoirs de la ville.
Les revendications des agents ont été partiellement entendues, 4 travailleurs sociaux vont étoffer les effectifs pour 6 mois. 2 au 115 et 2 pour le pôle Hôtel. Le service d’hébergement hôtelier pour les mères isolées avec enfants s’est vu renforcé d’un agent pour 1 an. Ces renforts sont, selon eux, toujours insuffisants pour répondre à la demande des publics précaires. Ils dénoncent la gestion saisonnière appliquée par les services de l'État.
A l'heure actuelle, Les personnels du service intégré de l'accueil et de l'orientation (SIAO) de Toulouse,répondent à moins de 10% des appels du 115.
Le centre communal d'action sociale de la ville (CCAS), croule sous les demandes.