Pour honorer un carnet de commande de l' A350 plein à craquer, Airbus demande des heures sup à ses salariés. Un plan d'adaptation des horaires a été mis en place sur la chaîne d' assemblage afin d'augmenter la cadence de production. Du coup, les dents grincent chez certains salariés.
Pour respecter son objectif de livrer cette année 50 exemplaires de son nouveau fleuron assemblé à Toulouse, contre 16 exemplaires en 2015, Airbus a décidé de mettre les bouchées doubles. D'ici la fin de l'année, il reste en effet encore 35 appareils à livrer.
Du coup, l'avionneur impose depuis cette semaine aux équipes d'Airbus comme aux sous-traitants travaillant sur la chaîne de l'A350 jusqu'à 8 heures de plus par semaine. Au lieu de finir à minuit, l'équipe du soir termine ainsi à une heure du matin. Et celle du matin doit venir travailler un samedi sur deux de 6 heures à midi. Enfin, au lieu de terminer le vendredi à 17 heures, les salariés finissent à 20:30.
Malgré la majoration de 25 % de ces heures supplémentaires, la pillule a du mal à passer. Le syndicat CGT regrette que la priorité n'ait pas été donnée à des recrutements. D'autant que le coup de collier imposé par Airbus pourrait se prolonger au delà de 2016. Le nombre des commandes de l'A350 dépasse la barre des 800 appareils. Et une montée en cadence est prévue afin de pouvoir livrer 10 avions par mois dès 2018. Afin d'honorer les contrats. Et d'éviter les pénalités de retard.