Quatre jeunes hommes, de 18 et 19 ans, devaient être jugés, en comparution immédiate, ce vendredi 5 juillet, devant le Tribunal judiciaire de Toulouse. Ils sont accusés d'avoir piégé et agressé plusieurs hommes homosexuels, qu'ils désignent comme des "pédophiles". L'audience est reportée au 24 septembre.
Les faits ont eu lieu pendant 5 nuits, sur les communes de Muret et de Seysses (Haute-Garonne). Toujours le même mode opératoire pour ce guet-apens organisé : un faux rendez-vous est donné à des hommes homosexuels via des sites de rencontres. Ils se font alors tabasser et voler leur carte bleue et effets personnels.
Pourquoi ? Les victimes seraient des pédophiles, selon leurs agresseurs. Huit d'entre elles se sont faites connaître et sont encore sous le choc de ce qu'elles ont subi. "Je me suis fait agresser avec une arme, tabasser et on m'a volé toutes mes affaires, raconte Dylan, l'une des victimes. Mon téléphone, mon porte-feuille et les clés de ma voiture."
Pas de casier judiciaire
Maître Florence Grand, avocate d'une autre victime l'assure, son client est "très marqué psychologiquement". Elle ajoute : "Je pense que toutes les victimes l'ont été, et sont dans un état d'anxiété important."
Quatre jeunes adultes devaient être jugés ce vendredi 5 juillet 2024, devant le Tribunal judiciaire de Toulouse. Trois d'entre eux avaient été incarcérés la veille, tandis que le quatrième comparaissait libre. Les agresseurs présumés sont jeunes, entre 18 et 19 ans. Ils n'ont pas de casier judiciaire et sont salariés ou étudiants.
L'audience reportée
L'un d’eux a demandé le renvoie du jugement. Le Tribunal a donc placé les 4 prévenus sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter leur domicile entre 20 heures et 6 heures du matin. "Je pense que la justice a parlé, affirme maître Myriam Merzougui-Lafarge, avocate de l'un des quatre prévenus. Ce sont des jeunes qui sont sans casier judiciaire, qui n'ont posé aucune difficulté auparavant. Il y a eu un dérapage mais c'est logique qu'ils soient libres aujourd'hui, ils respecteront leur contrôle judiciaire."
L'audience est renvoyée au 24 septembre 2024. Les prévenus auront ainsi l'occasion d'expliquer leurs motivations. Dans ce dossier, 6 adolescents mineurs ont été présentés à un juge des enfants jeudi, eux aussi sont placés sous contrôle judiciaire.