Un ancien animateur périscolaire de 29 ans a été condamné, ce 13 septembre 2024 à Toulouse, à sept ans d'emprisonnement pour agressions sexuelles et détention d'images pédopornographiques. Une peine qualifiée de juste par les familles des jeunes victimes.
"C'est une peine lourde parce qu'on se rapproche du quantum maximal de dix ans", a estimé Me Malika Chmani, après le prononcé du jugement par le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne). Ce 13 septembre 2024, un ancien animateur, âgé de 29 ans, a été condamné pour agressions sexuelles et détention d'images pédopornographiques. Le procès s'est déroulé à huis clos compte tenu du jeune âge de certaines des nombreuses victimes.
"Il y a plus de 80 victimes, c'est énorme"
"On était sur des faits qui allaient en s'aggravant. Il a été arrêté quasiment en flagrant délit. Il fallait le stopper. On a des victimes qui sont très jeunes. On parle d'enfants à la maternelle qu'il a touchés après s'être introduit dans des écoles, reprend l'avocate des parties civiles. Il y a plus de 80 victimes, c'est énorme", avance Me Malika Chmani qui, lors de ce procès, défendait les intérêts de cinq parties civiles.
Les familles sont soulagées. Elles ont l'impression d'avoir été entendues dans la souffrance de leurs enfants et que c'est justifié par rapport à la confiance qui a été trahie.
Me Malika Chmani, avocate de cinq parties civiles
Lors de son réquisitoire, le ministère public avait réclamé une condamnation à dix années d'emprisonnement à l'encontre de cet ancien animateur qui intervenait dans des écoles maternelles de Toulouse.
"On pense pouvoir faire confiance à l'éducation, et en fait, on se rend compte que même dans l'enceinte d'un établissement, on ne peut pas faire confiance, il faut rester aux aguets", témoignait auprès de l'AFP, une maman de victime qui attendait une condamnation sévère.
L'avocat de la défense déconseille de faire appel
Sept ans d'emprisonnement. Pour l'avocat de la défense, Me Ferdinand Djammen Nzepa, c'est là une peine qui reste excessive. "J'entrevoyais entre quatre et cinq ans. Mais on partait de tellement haut avec les 10 ans requis par le ministère public, estime l'avocat tout en soulignant que les juges ont réduit de trois ans la sanction demandée.
Interpellé le 17 juillet 2023, pour "détention, enregistrement et exportation d'images d'un mineur à caractère pédopornographique", l'ex-animateur filmait les enfants qu'il gardait, selon le dossier d'accusation. Plus de 80 vidéos avaient été trouvées dans son téléphone. Certaines montraient des enfants se déshabiller ou le prévenu leur tapant le sexe par-dessus la culotte. Près de 200 photos d'enfants âgés de quatre à huit ans, prises au sein d'écoles ou centres de loisirs, avaient également été retrouvées.
Il faut mieux accepter cette décision et travailler la sortie. C'est un peu sévère, sept ans. Mais on ne sait jamais ce qui vous est réservé en appel.
Me Ferdinand Djammen Nzepa, avocat de la défense
Le jugement rendu à l'encontre de l'ancien animateur de centres aérés fait état de sept ans d'emprisonnement assortis de trois ans de suivi socio-judiciaire. Il lui est interdit de travailler avec des mineurs et d'approcher les victimes ainsi que les écoles dans lesquelles les infractions ont été commises. L'homme devra verser des dommages et intérêts importants : 1000 euros par enfant victime de photographies et 500 euros à leurs parents.
Décision de faire appel devrait être prise par le condamné dans le courant de la semaine prochaine.