Au début de l'été, la mairie de Toulouse a installé des ombrières dans quelques rues du centre-ville ainsi que des arbres en pots. Présentées pour rafraîchir un centre-ville suffocant, ces initiatives ne convainquent pas les passants. Mais des rapides relevés de température surprennent quant à leur efficacité.
Trois semaines après leur installation, les ombrières de la rue d'Alsace-Lorraine, à Toulouse, n'ont pas encore convaincu les passants. Rares sont ceux qui connaissent leur utilité réelle. Mais ils sont nombreux à reconnaître leur intérêt esthétique. Pas franchement l'idée initiale de la mairie, qui comptait sur ces rubans scintillants pour rafraîchir la rue.
Cinq degrés d'écart
"Je pense que c'est pour la lutte contre une maladie ou pour soutenir une cause" imagine un jeune homme. Raté. Plus loin dans la rue, un homme s'approche de la réalité "je pense que ça doit faire un peu de courant d'air peut-être ?" s'interroge-t-il. Finalement, une troisième personne enfonce le clou : " ça doit faire un petit peu d'ombre. Très peu."
Dans les faits, de rapides relevés avec un thermomètre révèlent cinq degrés d'écart que l'on soit à l'ombre de l'ombrière, ou dans une zone non couverte par les rubans.
Quelques kilomètres plus loin, toujours dans le centre-ville toulousain, la rue de la Colombette est également ornée d'ombrières. Ici, des guirlandes de grues de la paix ont été déposées en hauteur. Mais leur utilité fait débat. Les habitants interrogés reprochent leur trop petite taille, qui laisse passer bon nombre de rayons du soleil.
"J'ai un peu de mal à y croire"
"Cette rue, en été, compte tenu de son étroitesse est extrêmement chaude. Est-ce que cela va être efficace ? J'ai un peu de mal à y croire" confesse un habitant du quartier. "Officiellement, ce sont des voiles d'ombrage... Mais ça ne fait pas d'ombre, comme vous pouvez le constater" regrette une dame, dont le soleil se reflète sur son visage.
Les fortes chaleurs attendues cette semaine à Toulouse devraient constituer un véritable test pour ces installations provisoires.
Article écrit avec Odile Debaecker