"Ils font des promesses et très souvent il n’y a rien du tout", malgré le froid, les sans-abri dorment toujours dans la rue

Depuis quelques jours, les températures sont devenues bien hivernales. Les prochains jours s’annoncent compliqués pour les sans-abri car malgré la hausse du nombre d’hébergements d’urgences, trouver une place est toujours aussi difficile.

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Les températures chutent en France, et avec cette baisse, vient la mise en place du "plan grand froid". Ce dispositif s'appuie sur les prévisions météo et a pour objectif la protection des populations les plus vulnérables.

On ne parle de "plan grand froid" que pendant de la période de veille saisonnière. Cette année, elle a lieu du 1er novembre 2023 au 31 mars 2024.

Lors de la baisse des températures, les services de l'État se mobilisent pour offrir plus d'hébergements aux plus vulnérables, et renforcer le service du 115.

Depuis quelques jours, les températures sont devenues bien hivernales mais "pas assez" car le "plan grand froid" qui permet la réquisition de gymnase n’est mis en place qu’entre moins dix degrés et moins dix-huit degrés la nuit.

Sans domicile fixe depuis quatre mois, Michel déplore que le plan grand froid ne soit pas activé.

Nous on attend le plan grand froid, on pensait qu’on y était déjà.

Michel, sans domicile fixe

"C’est comme l’été dernier avec le plan canicule pour nous laisser à l’ombre, il fallait arriver aux 39 degrés, donc limite on vous demande de cuire avant de pouvoir vous aider. Et l’hiver c’est la même chose", regrette Michel.

Malgré la hausse du nombre de place d’hébergements d’urgences, en trouver une est toujours aussi difficile.

"Le 115, c’est un peu long, on peut y passer cinq minutes mais souvent plus d’une heure, ils font des promesses et très souvent il n’y a rien du tout", désapprouve Bertrand, à la rue depuis neuf mois suite à un accident de la vie.

Avec son sac sur le dos, il a parcouru une partie de la France dans l’espoir de se fixer quelque part sans vraiment trouver une place d’hébergement.

30% de SDF en plus cette année

À Toulouse, à l'antenne du secours populaire, le nombre de sans domicile fixe a augmenté de 30% en un an. Ils sont 400 cette année.

Charles Marziani, responsable de l’antenne du Secours Populaire de Toulouse considère qu'il y a trois catégories de sans domicile fixe. 

Il y a les migrants, il y a des gens qui tombent dans la difficulté personnel, accident de la vie ou liées aux conditions économiques et après il y a des familles qui sont en difficultés.

Charles Marziani, responsable antenne du secours populaire Toulouse

Des dispositions ont malgré tout été prises, Hélène Lestarquit, secrétaire générale adjointe de la préfecture de la Haute-Garonne précise que "le préfet a renforcé les maraudes et a souhaité ouvrir de façon plus large les horaires des centres d’accueil de jour pour que les personnes puissent être accueillies plus longuement dans la journée".

130 places d’accueil d’urgences supplémentaires ont été débloquées. Elles s’ajoutent aux onze milles déjà existants en Haute-Garonne.

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