2000 demandes sans réponse chaque mois pour l'hébergement d'urgence, le nombre de places en augmentation reste largement insuffisant

130 places supplémentaires d’hébergement d’urgence seront disponibles pour les sans-abris cet hiver en Haute-Garonne. Une progression saluée par les associations qui alertent aussi sur une précarité qui explose. Les enfants ne sont pas épargnés.

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À mesure que les températures baissent avec l’arrivée de l’hiver, la situation des personnes à la rue se complique. C’est dans l’agglomération toulousaine qu’elles sont le plus nombreuses, c’est donc là que se concentre l’essentiel des hébergements d’urgence ouverts à leur intention.

130 places supplémentaires

La préfecture de Haute-Garonne a déclenché cette semaine son dispositif hivernal en précisant que 130 places supplémentaires seront disponibles cette année. Elles ouvriront progressivement jusqu’au 31 décembre et sont destinées en priorité aux familles. En cas de grand froid, 70 autres places pourraient être ouvertes.

Au total, le parc d’hébergement en Haute-Garonne comprend 11 000 places selon la préfecture pour un budget de 103 millions d’euros, soit 3354  places supplémentaires en six ans. Des hébergements d’urgence, d’insertion ou de stabilisation, des logements temporaires ou adaptés, dédiés à l’accueil de demandeurs d’asile ou de réfugiés statutaires ou encore des mises à l’abri à l’hôtel.

2000 demandes sans réponse chaque mois

À Toulouse, le collectif d’associations de lutte contre la précarité salue cet effort des pouvoirs publics pour augmenter le nombre de places d’accueil. Dans le même temps, il rappelle que chaque mois 2000 personnes contactent en vain le 115 pour demander un hébergement d’urgence. Les places supplémentaires ne répondent pas à la hausse de la précarité selon elles.

Surtout, ces associations rappellent qu’entre mai et octobre cette année, 658 personnes, dont 311 enfants, ont été remises à la rue, d’après leurs estimations. Pour la préfecture, cela s’inscrit dans «  un plan de transformation de places d’hôtels en places pérennes pour une meilleure prise en charge des publics fragiles ». Les places d’hôtels supprimées seraient donc remplacées par 300 autres places d’hébergement, en complément des 194 existantes pour les femmes victimes de violences et 150 pour les autres publics.

Le plan hivernal d’hébergement d’urgence va être progressivement déployé dans les semaines qui viennent, mais des mesures exceptionnelles comme l’ouverture de gymnases peuvent aussi être prises en cas de grand froid. En début de semaine prochaine, des températures négatives sont prévues la nuit sur la région toulousaine.

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