Mohamed Tataï s'est exprimé par l'intermédiaire de la Mosquée de Paris où il a été entendu ce lundi matin. Il affirme que ses propos ont été sortis de leur contexte et souhaite poursuivre sa mission à la nouvelle Grande Mosquée de Toulouse à Empalot.
Convoqué ce lundi à la Mosquée de Paris, Mohamed Tataï, imam de la nouvelle grande mosquée de Toulouse, dans le quartier d'Empalot, s'est excusé "profondément auprès de ses amis de la communauté juive de Toulouse et de France de l’interprétation décontextualisée de ses propos" mais "proteste de sa bonne foi" dans un communiqué publié à la mi-journée par la Mosquée de Paris.
Des propos décontextualisés
Selon la Grande Mosquée de Paris, Mohamed Tataï a indiqué que ses propos avait été sortis de leur contexte :L’imam Mohammed Tataï proteste vivement de sa bonne foi. Il s’excuse profondément auprès de ses amis de la communauté juive de Toulouse et de France de l’interprétation décontextualisée de ses propos. Il rappelle qu’il a toujours appelé dans ses prêches au respect de toutes les communautés religieuses et en particulier la communauté juive qu’il évoque constamment en terme favorable (Moïse est cité 134 fois dans le Coran) et avec qui il entretient d’excellents rapports.
Aussi, l’imam Mohammed Tataï s’engage comme par le passé à insister sur le vivre-ensemble et sur la nécessaire entente inter-religieuse. Et en raison de son engagement exemplaire à Toulouse et dans la région en faveur du vivre-ensemble, la Mosquée de Paris souhaite que l’imam Tataï poursuive sa mission dans la paix, le dialogue et la sérénité (communiqué)
Une enquête ouverte par le parquet de Toulouse
Vendredi 29 juin, le parquet de Toulouse avait indiqué avoir ouvert une enquête confiée au SRPJ de Toulouse pour savoir si les propos tenus dans une vidéo par l'imam toulousain, qui n'est pas connu pour son intégrisme, et dans lesquels, selon une traduction arabe-anglais opérée par un site spécialisé, il citait des textes prônant l'assassinat des juifs.C'est le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui avait signalé par courrier au préfet cette vidéo où l'on entend Mohamed Tataï prêcher en arabe. Le parquet a ordonné une expertise sur la traduction du texte afin de savoir si ces propos relèvent d'une incitation à la haine.