Un nouveau dispositif anti-intrusion couplant nuage de fumée et intervention d’agents de sécurité est installé dans les logements sociaux de la région de Toulouse (Haute-Garonne). Mis en place par le GITeS (Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté), il vise à se défendre contre les squatteurs.
À l'heure où les locataires changent avec la rentrée, les tentatives de squats sont de plus en plus courantes dans les logements vacants de la région de Toulouse (Haute-Garonne). Pour endiguer cette pratique qui hante bailleurs sociaux et locataires, un nouveau dispositif anti-intrusion fait ses preuves, avec la mise en place d’un générateur de fumée nouvelle génération.
Le principe est simple : une épaisse fumée blanche envahit la pièce dès lors que le capteur est déclenché par l’arrivée d’un intrus. Accompagné d’une alarme et d’un flash lumineux, le mécanisme permet de faire fuir le squatteur. Ce dispositif existant depuis trois ans est l'œuvre du GITeS (Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté). La société de sécurité travaille exclusivement pour 8 organismes HLM de la région toulousaine. "Il y a une grosse pression sur les logements vacants des bailleurs sociaux. Ils subissent beaucoup de squats, ce qui engendre un coût énorme pour eux", explique Rémi Vincent, directeur général du GITeS.
Le plus souvent, les intrusions ont lieu entre le départ du précédent locataire et la nouvelle arrivée dans le logement social. "Nous avons connu des squats seulement quelques minutes après le départ du locataire précédent car cela se sait très vite", concède le directeur général de la société de sécurité.
Une équipe mobile prête à intervenir sur place
Pas de panique. L’épais brouillard capable de remplir toute une pièce en un rien de temps ne présente aucun risque d’incendie, d’asphyxie ni d’intoxication. Si elle permet de contraindre l'individu à rebrousser chemin, cette technologie s’accompagne surtout d’une action forte sur le terrain. "Ce qui est nouveau, c’est de boucler ce dispositif avec l’intervention humaine de nos agents qui permettent de sécuriser les lieux," pointe Rémi Vincent.
Pour opérer cet accompagnement, l’entreprise compte une cinquantaine de salariés dont une majorité d’agents de sécurité prêts à intervenir une fois l’alarme déclenchée. Au total, 1200 logements font l’objet du suivi aujourd’hui et deux immeubles de la région toulousaine en cours de rénovation sont équipés de cette nouvelle arme contre les squatteurs.